Obsolescence non-programmée

Je m'attendais pas à un truc aussi barré ! C'est sur-vitaminé, plein d'humour, les graphismes sont emballants et le regard porté sur notre monde ultra-connecté est pertinent. Bon, il faut être dans le mood gros délire pour savourer le ton psychédélique de Les Mitchell contre les machines, car sinon le rythme incessamment déjanté risque d'épuiser vos batteries personnelles ! Mais perso, j'ai été séduit par l'inventivité de l'animation. L'histoire ? Une famille un peu tarée part en road-trip à travers l'Amérique avant que leur ainée parte de la maison pour suivre des études de cinéma. Mais leur voyage est ponctué par un soulèvement des machines. Un Terminator version cartoon familial en gros. Bien que les valeurs familiales classiques (une famille unie et heureuse !) soit au centre du récit et que le déroulement global suit une dynamique plutôt connue, le tout est glorifié par un emballage fantaisiste, authentique et complètement fou. Bourré de mème, de références, de photomontages/bricolages humoristiques, d'incrustations d'images 2D, ce film d'animation s'extrait des carcans made in Disney et Pixar pour en mettre plein la vue. Même le kitsch réussit à être magnifié ! Au bout d'un moment, je me suis quand même demandé si je ne me faisais pas avoir par cette jolie forme originale mais il y a tout de même une morale portée sur les limites de la technologie, à savoir que les relations connectées ne vaudront jamais celle d'une famille et que les dysfonctionnements humains sont le fruit de notre richesse et de notre singularité... Et puis, c'est notable, mais j'ai bien ri, que ce soit avec les running-gags du toutou de la famille, l'attaque des Furbys ou le méchant pas très imposant qui m'a rappelé Plankton dans Bob l'éponge. N'hésitez pas, en cas de cafard, Les Mitchell contre les machines fait l'effet d'un bon remontant !