Les Moissons du ciel par XavierChan
Rien de surprenant ici, Terrence Malick s'affirme déjà comme un cinéaste de l'instant. Les moments de grâce du film sont tous ceux qui finalement n'apportent rien à la trame. Capter la danse d'un paysan black le temps d'un blues improvisé, les blés se plier face aux vents, un coucher de soleil, un festival de flammes ou une invasion de criquets, c'est très beau.
Mais malgré ce beau souffle romanesque et cette faculté à filmer comme personne à Hollywood, que peut-on retenir de cette histoire à l'eau de rose façon Jane Austen? Ça ne serait pas signé Malick et ça n'aurait pas un acteur comme Richard Gere en tête d'affiche que ça pourrait combler les pages d'M6 l'après-midi. Et on crie partout au chef d'œuvre? Au secours!