Les Mondes de Ralph
6.7
Les Mondes de Ralph

Long-métrage d'animation de Rich Moore (2012)

Qui a dit que les méchants devaient toujours l'être ? Un très bon long-métrage sur les jeux-vidéos.

Après avoir vu "Ralph 2.0", j'ai eu très envie de me refaire cet opus pour voir si je l'aimais autant que dans le passé. C'est un long-métrage qui m'intéressait avant tout pour son univers et ses références sur les jeux vidéos (dont j'étais très fans quand j'étais plus jeune, je le suis toujours mais un peu moins avec le temps). Alors, j'ai décidé de regarder ce long-métrage par curiosité et pour voir si Disney savait parler des jeux vidéos, il est très bien ce film mais il n'est pas parfait pour autant.



  • Positif


Personnages: Ralph est un méchant qui en a marre d'être méchant et qui souhaite échanger les rôles en obtenant une médaille, ça se comprend quand on se met à sa place, à force d'être considéré comme le méchant alors qu'on ne veut pas toujours être méchant. On a envie de le voir réussir à montrer qu'être méchant dans un rôle n'est pas aussi le cas en dehors de leurs rôles à l'arcade. Après, c'est un égoïste qui met son jeu en danger uniquement pour avoir une médaille et un appartement mais ça se comprend quand on se met à sa place et il devient de moins en moins égoïste au fur et à mesure. Vanellope (Dorothée Pousséo) est une petite fille qui n'arrête pas de bugguer et qui est rejetée de tout le monde dans son jeu parce qu'elle buggue sans le vouloir. C'est une petite fille qui peut paraître énervante au début mais qui est plus attachante qu'il n'y paraît, on a envie de la voir réussir à faire des courses avec ses camarades, jusqu'à gagner cette course même. Son amitié avec Ralph se développe bien petit à petit car ils se trouvent de plus en plus de points communs entre eux. Félix (Donald Reignoux) est un héros fort sympathique et gentil qui est le seul à ne pas détester Ralph dans son jeu, il est un peu trop gentil avec Ralph mais il reste un ami sur lequel Ralph peut compter quand il a besoin d'aide, enfin, au fur et à mesure du long-métrage. Sa sucrerie (Benoît Brière) est un roi fou et accro à la victoire qui cherche à empêcher Vanellope de participer à la course pour empêcher que ses bugs ne fassent débrancher le jeu à cause des joueurs qui s'en plaindraient. C'est un personnage qu'on comprend quand on se met à sa place au début mais je n'en dirais pas plus ici à son sujet. En tout cas, c'est un bon personnage. Tamora (Jane Lynch) est un sergent qui connaît la menace des 6-bugs et qui cherche à sauver le monde de Sugar Rush à cause des erreurs de Ralph. Ca se comprend quand on est à sa place et quand on a affronté ses créatures pendant si longtemps.


Réalisme: Il faut admettre que l'image des jeux vidéos est bien montré dans ce long-métrage. On a les jeux rétros qui sont anciens mais qui sont joués par tous parce qu'ils étaient pour tous public et les jeux récents qui sont de plus en plus sombres et violents. Après, je pourrais me plaindre qu'ils font des jeux de plus en plus faciles mais on voit bien que « Hero's Duty » est un jeu extrêmement dur. Bref, l'image des jeux vidéos est réaliste dans ce long-métrage et ça ne se voit que trop bien.


Symbolisme: On dira ce qu'on veut mais les médailles ont un symbolisme intéressant à suivre. On a la médaille des héros de Ralph qui représente l'espoir de devenir plus important aux yeux de tous pour Ralph et la médaille de Vanellope représente un symbole d'espoir et d'amitié pour Ralph. Bref, le symbolisme est très bon à travers ces deux médailles entre la gloire et l'amitié. Même chose pour la voiture qui est aussi un symbole d'espoir et d'amitié pour Ralph et pour Vanellope.


Références: Il est vrai que les références sont nombreuses dans les jeux vidéos mais ce sont des références qui fonctionnent sans aucun problème, que ce soient Eggman et Bowser en réunion, Sonic en tant qu'idole de cette arcade (normal étant donné que c'est une grande icône) ou des petits personnages comme Kubert. Ce sont de bonnes références que beaucoup sauront reconnaître.


Message: C'est un beau message pour les enfants qui nous dit qu'il ne faut pas se contenter d'être ce qu'on nous dit d'être, on est libre d'être ce qu'on veut être en fonction des personnes qui nous connaissent. Bref, un message qui montre aux enfants que les méchants ne le sont pas toujours tout le temps avec tout le monde pour autant, certains ont un cœur avec leurs amis ou amour.


Émotion: Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai cru à ce qui allait se passer mais l'émotion est réussit pour nous faire croire certaines choses, j'ai encore quelques frissons en repensant à ces petits moments. C'est réussi grâce à la mise en scène et à la musique qui sont très réussis mais je vous laisse voir ce moment par vous-même.


Univers: C'est très intéressant de découvrir comment ça se passe dans l'arcade avec les prises électroniques ainsi que de découvrir le contenu de certains jeux comme « Hero's Duty », « Sugar Rush » ou « Felix Fix Junior ». Ça donne envie d'explorer encore plus ces jeux vidéos pour voir tout ce qu'on peut découvrir.


Mise en scène: Quelle que soit la scène, on sent que la mise en scène à bien été travaillée. C'est surtout le cas pour renforcer les émotions que ressentent certains personnages mais le choix des plans arrivent aussi à nous raconter ce qui se passe sans avoir besoin de dialogue, c'est chouette.


Règles: C'est bien de découvrir des règles de cet univers comme le fait qu'un bug ne peut pas sortir du jeu dans lequel il se trouve par exemple. Ce n'est pas étonnant qu'un univers comme celui-là ait des règles qu'il faut respecter pour éviter les ennuis et la destruction de leur univers.


Musiques: Les musiques sont plutôt bien dans l'ensemble de ce long-métrage, ce sont de belles musiques qui fonctionnent bien en fonction de ce qui se passe à l'écran, ça fait plaisir à voir. Même les moments de copyright fonctionnent bien avec ce qui se passe à l'écran, c'est génial.


Fin: Une belle fin heureuse qui montre que les jeux rétros sont toujours cools et que nos personnages sont tous heureux après cette aventure. C'est vraiment beau de voir nos personnages principaux aussi heureux après ce qu'ils ont vécu.


Introduction: Commencer avec Ralph qui se présente dans un réunion spéciale et qu'on voit en action dans son jeu vidéo est une bonne idée car ça nous permet de connaître le personnage et de comprendre qu'il n'ai pas bien dans sa peau.


Action: Il y a peut d'action dans ce long-métrage mais, quand il y en a, c'est de la très bonne action qui fonctionne et ça fait plaisir à voir. Surtout vers la fin qui ressemble à une apocalypse, c'est magnifique à voir.


Animation: On sent que l'animation 3D a été travaillé comme il se doit, les personnages ont des mouvements bien fluides dans leurs expressions du visage mais aussi dans leurs gestes, c'est du très bon travail.


Méchant: Je ne dirais pas de qui il s'agit mais ça m'étonnerait que vous trouviez qui est le méchant en regardant le long-métrage pour la première fois (PARTIE SPOIL pour plus de détails).



  • Négatif


VF: On a d'abord François-Xavier Demaison qui s'occupe de faire la voix de Ralph et ça ne colle pas. Il a parfois du mal à doubler correctement et il n'a pas une voix qui colle très bien au personnage, c'est domamge. Il y'a aussi Sonic qui a une voix qui ne lui va absolument pas (où est Alexandre Gillet ?) ainsi que Ken et Ryu qui ont des voix qui décrédibilisent leurs personnages. Mais tout n'est pas à jeter non plus, Donald Reignoux est toujours excellent dans son personnage, Dorothée Pousséo colle très bien à Vanellope et Benoît Brière a une voix idéale pour sa sucrerie. Bref, une VF mitigeante qui plus de bon que de mauvais mais on s'en rend compte assez rapidement.


Historique: Alors, elle a une histoire très intéressante mais qui va beaucoup trop vite. Qu'il n'y ait pas beaucoup de Flash-Back est compréhensible mais ça ne veut pas dire que vous devez raconter son passé aussi vite. Bref, ce n'est pas un drame mais c'est dommage qu'il n'ait pas pris le temps de bien raconter son passé. Surtout qu'elle est tombée amoureuse de lui, uniquement, parce qu'il lui a dit qu'elle était jolie. On sent que ça manque de développement à ce niveau là.


Placement de produit: Je n'ai rien contre un placement de produit quand il est plutôt discret mais là, c'est trop évident et c'est un peu honteux. Un panneau « Sablés mouvants Nesquik » ? Sérieusement ? Pourquoi vous avez fait ce placement de produit aussi évident ? Vous auriez pu vous contenter de dire qu'il s'agit de sables mouvants chocolatés, c'est tout. Bref, il y en a peu mais ça reste honteux de l'avoir fait d'une manière aussi évidente.


Humour: Il y a de quoi être mitigé sur l'humour de ce long-métrage, entre les bonnes blagues qui arrivent réellement à nous faire rire et celles qui sont un peu trop enfantines ou forcées, ça se discute. Dans l'ensemble, ce long-métrage arrive à nous faire rire mais la plupart des blagues ne passeront pas.


Faux-raccord: Pourquoi on entend la peinture qui sort du pot pour signer la voiture alors que c'est déjà signé ? C'est un détail bien sur mais ça s'appelle un faux-raccord et ça gêne quand on y fait attention.


!!! PARTIE SPOIL !!!


Révélations: Le coup de voir Vanellope sur la borne et de se rendre compte qu'elle est un des personnages les plus importants du jeu vidéo, tout ça parce que sa sucrerie veut avoir toute l'attention sur lui, c'est une très bonne révélation à laquelle on ne s'attend pas. Ou alors, le fait que sa sucrerie soit Turbo (un personnage qui adore être le centre d'attention des joueurs), ça explique pourquoi il a fait tout ça à Vanellope. Aussi, il assume d'être le méchant quand on découvre qui il est réellement, voilà pourquoi c'est un bien meilleur méchant que Hans dans « La Reine des Neiges ».


Course: Oui, Sugar Rush est un mélange de « Candy Crush » et de « Mario Kart » mais ce n'est pas un problème en soi, ça nous permet juste de voir quelques références sympathiques en plus. Et puis, les jeux de courses à la Mario Kart sont souvent géniaux (sauf celui sur Garfield). Pour moi, c'est bien trouvé et ça fait plaisir de voir que Mario Kart a servi d'inspiration pour ce long-métrage.


Codes: Oh, alors sa sucrerie a accès au code source du jeu pour pouvoir y faire tout ce qu'il souhaite, ça cache des choses dis donc, surtout sur le fait que le code Vanellope soit isolé des autres codes. En tout cas, ça nous permet de comprendre que c'est un roi puissant qui veut à tout prix gagner la course et qu'il sait que Vanellope est la seule à pouvoir le battre.


Langage: Félix sait parler le Kubert ? J'avoue que c'est bizarre de voir ça mais ce n'est pas un drame en soi. C'est juste que ça fait bizarre de voir qu'il est capable de parler Kubert. Quoique, pas tant que ça étant donné qu'ils ont 30 ans et qu'ils ont vu beaucoup de jeux vidéos défiler avec le temps, dont la fin de pas mal d'entre eux, donc ça fonctionne bien.


Félix: Je suis sur que Félix est le fils caché de Mario et de Peach, il a la même carrure que Mario. C'est sympathique de l'imaginer et ce n'est pas dérangeant, ça permet d'imaginer que Mario a enfin réussi à aller plus loin avec Peach, enfin ! Depuis le temps qu'on attendait ça.


Respiration: Tiens ? Quand Ralph est sous la rivière en chocolat avec sa paille, on l'entend respirer comme Dark Vador, c'est sympa comme référence mais je ne pense pas que beaucoup de personnes y feront attention.


Au final, on a un très bon film que je vous conseille de regarder si vous adorez les jeux vidéos et les Disney. On a une très bonne histoire, de belles références, une belle animation, des personnages travaillés et un superbe univers à découvrir avec une image sur l'évolution des jeux vidéos qui est assez réaliste. Il est vrai que la VF a de quoi mitiger, que le placement de produit est très mal fait (trop évident) et que le passé de Tamora manque de développement mais ça reste un très bon long-métrage à découvrir. J'ai beaucoup aimé le revoir et je garde précieusement mon blu-ray chez moi pour le regarder une prochaine fois avec autant de plaisir que la première fois.

FloYuki
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le 19 févr. 2019

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FloYuki

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