Dino Rosi signe avec ce long métrage un film à sketch jubilatoire qui a marqué le cinéma italien. Il prend pour thème la cruauté de l'homme et met en scène pas moins de 19 sketchs sur ce qu'il appelle "les monstres" ordinaires de la société d'aujourd'hui. Comme tout film réunissant les codes de ce genre, les saynètes y sont de qualité inégales, d'où ma note modérée. Le premier sketch, à mon sens, est clairement le plus réussi. Il présente le quotidien d'un père cynique et revanchard qui cherche à éduquer son fils et à lui apprendre ce qu'est la "vraie vie". Les coupures franches entre les scènes alourdissent le film. Le nombre trop élevé de sketchs nuit à l'ensemble en lassant le spectateur.
Les Monstres amusent parfois révoltent : pari réussi pour Dino Rosi et sa joyeuse bande d'acteurs. On notera que le film espagnol "Les Nouveaux sauvages" de Damien Szifron s'inscrit dans la directe lignée des "Monstres" en le déclinant sur le thème de la folie destructrice, du "pétage de câble".