Avec « Les noces funèbres » Tim Burton réinvente le triangle amoureux à sa sauce. Victor est promis à la ravissante Victoria. Par mégarde, il demande sa main à Emily, qui accepte. Le voilà engagé contre son gré à la belle... qui est morte depuis quelques années déjà !
Ce scénario est tellement typique des histoires de Tim Burton qu’on n’a aucun mal à croire que l’homme est à la base de l’idée. Avec son film, le réalisateur atteint l’excellence visuelle, il est à l’apogée de son style. L’humour noir côtoie l’innocence.
L’intrigue n’est ni fouillée, ni impressionnante de nouveauté, mais elle passionne, en particulier grâce aux charmes des personnages et à la beauté des images. La chanson des squelettes dans le monde des morts par exemple, est un magnifique moment d’inventivité où on assiste à une explosion de couleurs.
Celles-ci sont d’ailleurs savamment dosées dans « Les noces funèbres ». Connaissant la fascination de Burton pour le morbide, on ne s’étonnera pas de constater que le monde des morts se trouve finalement être bien plus vivant que le monde des vivants. Les couleurs de la mort côtoient les noirceurs de la vie.
Je termine sur un petit mot concernant le choix des doubleurs. En fait, Tim Burton n’a rien fait de plus que de réunir ses habituels compagnons : Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Christopher Lee et Danny Elfman (qui compose également des airs magnifiques dont lui seul a le secret). Alors forcément, avec des noms pareils, vous vous doutez bien que le doublage de Victor et des autres est une totale réussite.
Comme le film quoi.
L'un des meilleures scènes pour le plaisir des yeux :
https://www.youtube.com/watch?v=j4p9WKnDQzQ