Les Studios Disney n'en sortent pas de considérer tout ce qu'il peuvent produire comme une pompe à dollars. On a l'impression que tout ce qui sort des Studios est rigoureusement structuré sur une chaîne de mershandising rigoureuse, quitte à sacrifier l'essentiel : l'intégrité des créateurs. Résultat : pour chacune de leurs productions, les Studios ont l'art de rassembler les meilleurs talents, de les mouliner et de les transformer en faiseurs, de qualité certes, mais en faiseurs de pompes à fric. "Les Nouveaux héros" est une fois de plus la démonstration de ce gâchis sans cesse renouvellé et tellement décevant! Car l'idée de départ est vraiment intéressante : le personnage de Baymax, genre de bubendum aérien en maschmallow, était une vraie promesse. D'une richesse existencielle inouïe, Baymax aurait pu faire de ce film une oeuvre aussi sprirituellement intéressante que le fut Là-Haut de chez Pixar-d'en-face. Mais voilà, les marketeurs sont passés par là... Et dès le premier tiers du film passé, voilà qu'on saupoudre le film de références et de recettes "qui marchent" : des "méchants" caricaturaux, improbables et sans consistance, des sous-héros marveliens à la rescousse d'un kid stéréotypé de pacotille, et une floppée d'insupportables deus ex machina pour combler les trous béants d'un scénario cahotique... Mais bon, à la sortie, il y aura une kirielle de marionnettes à acheter aux gamins bourrés de pop corn et une attraction Disney de plus dans les parcs consuméristes du même nom. Pauvre Walt...