https://branchesculture.wordpress.com/2015/01/21/relatos-salvajes-wild-tales-nouveaux-sauvages-damia

Quel point commun ont entre eux, une mariée trompée, un gentil gars à qui l’on enlève plusieurs fois sa voiture pour mauvais stationnement, un avion rempli (par hasard) de personnes qui se connaissent, un fils de riche trop aviné qui renverse et tue un quidam ou encore un automobiliste sur une route déserte? Toutes ces situations ont le don d’exciter la sauvagerie la plus obscure de l’être humain quitte à créer des situations loin d’être maîtrisables. Jusqu’à créer de nouveaux sauvages ayant abandonné toute part d’humanité. Et c’est ceux-là que le film de l’Argentin Damian Szifron met en vedette. Enfin un film… plutôt une série de segments, de variations, de courts métrages autour du thème décadent du pétage de plomb.

Nous n’en révélerons pas plus sur les six segments tous plus kiffants et survoltés les uns que les autres. Autant vous laisser la surprise. Mais ce qu’on peut dire c’est que loin de l’archétype du film à sketches lassant à un moment donné, Szifron maîtrise bien les formats et les durées. Sur deux heures de temps, on ne voit rien passer sinon quelques éclats de violence. Des éclats qui comme un signe des temps rendent ces hommes et femmes qui en sont la proie humains. Comme si leurs comportements hors-normes étaient salvateurs et les libéraient. Ce n’en serait pas hilarant que c’en serait glaçant, de réalisme parfois, d’absurdité surtout. Et dire qu’après certains diront que la vengeance n’amène rien de bon… Son engeance sur grand écran est en tout cas jouissive, de celles que seul le cinéma hispanique peut imaginer. À conseiller, surtout après une journée passée du mauvais pied, accumulant les frustrations.