On a entendu de tout sur ce film. Parfois par des gens qui ne semblent pas avoir vu le film. Loin de moi l'idée de le défendre mais la moindre des choses quand on critique quelque chose, c'est de ne pas s'arrêter à la bande annonce même si elle donne une bonne idée de ce qu'est ce film.
Donc je l'ai vu et je peux dire en connaissance de cause qu'il est nul. Je suis même allé jusqu'au bout et j'ai résisté tant bien que mal à la torture représentée par la chanson de Kev Adams et de Black M en plein milieu du film (vous savez, celle qui passe à la radio et qui dit "le vizir a du caca dans la bouche" ... oui, ça ...).
C'est dur de se dire qu'un budget énorme a été alloué à ça. Cela me rappelle un film récent, "Robin des Bois, la véritable histoire", : gros budget, stars au casting et destruction en bonne et due forme d'un mythe de notre enfance. Je ne suis pas contre que l'on revisite les classiques mais de là à les détruire au bulldozer et à cracher sur leur tombe, il y a des limites !
Cela dit, je ne blâme pas l'industrie : les spectateurs (pas ceux de SensCritique visiblement) semblent en redemander donc les studios seraient stupides de ne pas en profiter. Mais la suite ne s'annonce pas plus fine : le titre serait Alad'2 ...
En fait, le film n'est pas désagréable en soi puisque j'ai atteint la fin sans trop de mal mais il reste mauvais et c'est tout le paradoxe.
Je l'exliquerai par le fait que certains acteurs ont un certain capital sympathie : Eric Judor, Michel Blanc, Jean-Paul Rouve, Audrey Lamy et à la marge Ramzy Bedia. Ça et la mise en scène pas trop mal maîtrisée.
Je m'arrêterai là pour les compliments car ce sont probablement les seuls que je trouverais. Pour le reste, c'est bas du front.
Et ces vannes ! Mon dieu, elles sont écrites avec les pieds ! Non seulement, la vanne "Je suis ton père" est proscrite depuis très longtemps, elle ne fait plus rire et a été vue et revue, mais en plus, ils nous la servent plusieurs fois. Comment sauver un tel film après ça ? Surtout quand on a une scène où
Aladin charme une corde et grimpe en même temps en pétant dans une flûte
...
Mieux vaut s'arrêter là et ne pas perdre plus de temps sur ce film. Son succès se comprend si l'on met hors de l'équation le côté artistique. Si on intègre cette variable, c'est plus compliqué.