Goodbye Stranger
C'est en 1957 que Federico Fellini co-écrit et met en scène Le Notti di Cabiria, relatant les déboires d'une prostituée un peu simplette et pleine de vie qui croit régulièrement au grand amour avant...
le 5 mai 2017
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Je poursuis ma découverte de la filmographie de Fellini avec ces Nuits de Cabiria et je dois dire qu'après La Strada et Il Bidone, je vais de bonne surprise en bonne surprise ! Le film est vraiment très bon, et ceci dès son ouverture... pour le moins surprenante et choquante. Et une fois démarré sur les chapeaux de roues, le film ne faiblira plus jamais (à l'exception - j'adore chipoter, oui - d'une scène de cérémonie religieuse, que j'ai trouvée un peu longue et foutraque). Mais surtout, le film a su comme rarement me tromper, dans un dernier acte d'un retors ahurissant... (ça va spoiler à partir du paragraphe suivant)
Après une heure et demie à suivre avec grand plaisir la vie tragi-comique de cette Cabiria, prostituée de son état mais propriétaire de sa maison attention, la voilà qui rencontre François Périer, qui lui vend un amour sincère et un avenir radieux. Et moi qui ai tendance à me méfier des bons gros happy ends dégoulinants, et à leur préférer les fins douces-amères voire tragiques,.voilà que je me mets à y croire de bon cœur. Le type a l'air honnête, il a la voix douce de l'amant sincère, ça y est, c'est le bon. Cabiria va pouvoir s'échapper de sa vie de merde (disons-le) et recommencer une nouvelle vie avec lui.
Après une heure et demie à suivre ce personnage, interprété avec une joie et une énergie communicatives par la muse Giulietta Masina (décidément une actrice convaincante !), le film était arrivé à me faire me débarrasser de tout soupçon de cynisme et à me la rendre profondément sympathique - en tout cas, assez pour que je souhaite son bonheur. La voir découvrir l'amour - et l'espoir ! - avec Périer a réveillé en moi ma part (bien cachée - je reste un bonhomme, hein) de naïveté et de sentimentalisme. Les voir s'aimer tous les deux m'a fait me dire que Fellini était quand même d'une tendresse infinie avec ses personnages et que putain, c'était beau.
Evidemment, je me trompais. Mais jusqu'à la scène du restaurant, je ne l'avais pas vu venir. Aussi dis-je bravo. C'est très fort. Aussi fort que la fin de son précédent, Il Bidone, mais encore plus déchirant.
Prochaine étape : le gros morceau La Dolce Vita. Hâte !
Créée
le 7 nov. 2020
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