Les Olympiades par Prince-Mychkine

Je mets 8 même si j'ai des réserves.

En vrac :
- J'ai vraiment trouvé que par bien des aspects, le scénario et le jeu des acteurs (surtout des actrices en fait) étaient méga justes. Ça tombait pile. Je me suis identifiée aux deux nanas tout au long du film et comme c'était très juste, ça m'a éprouvée émotionnellement. Je le répète mais j'ai trouvé les actrices formidables.
- Le fait de mettre du cliché un peu niaisou à la fin pourrait être critiqué mais je ne le déplore pas : ça m'a aidée à sortir du film sans trop de dommages. Ça me réparait à la fin autant que ça réparait les personnages.
- Je crois que le noir et blanc faisait du sens, je n'ai pas trouvé que c'était un parti pris cliché pour faire genre c'est la nouvelle vague. Peut-être toutefois que le quartier aurait pu prendre plus de place, aurait pu plus devenir un personnage - d'autant qu'avec une nana de province qui arrive à Paris, il y avait de la matière. Mais se concentrer sur les relations faisait du sens aussi, donc ok.

Maintenant les réserves :
- Je ne suis pas sûre d'adhérer au traitement des scènes de sexe. Bon déjà tous les acteurs ont des corps parfaits, donc ça me questionne toujours. Et ensuite, ça faisait très "sexe de cinéma" - sexe pas très réaliste donc - alors que tout le reste est très juste et très "vrai". Le sexe est avant tout pénétratif (sauf lors d'une scène, mais justement présentée comme la scène qui déroge). Je n'ai pas d'avis tranché, car il est possible que ce soit volontaire - après tout beaucoup de jeunes femmes ont une expérience du sexe avant tout pénétrative et tournée vers le plaisir masculin. Mais je me questionne toutefois car il me semble que ça aurait pu être autrement.
- Deuxième truc qui m'a dérangée ou au moins questionnée : pourquoi fallait-il absolument que la nana ait fait Sciences po ? Que le mec prépare l'agreg ? Je me demande ce que ça apporte au scénario, en particulier dans le traitement de la nana téléconseillère. Et ça me donne plutôt l'impression qu'il fallait souligner ça juste pour bien rappeler qu'on est entre intellectuels.