Ce documentaire est une perle Norvégienne, débusquée l'hiver dernier dans la charmante petite ville de Pézenas, où son festival annuel mettait cette fois à l'honneur les films nordiques.
Comme tous les films, "askip", que ça soit fiction ou docu, le projet part d'une question qui ronge, une question qui brûle son auteur de l’intérieur.
Gunhild Magnor, la réalisatrice, est une jeune femme qui approche de la quarantaine et qui commence à angoisser sur la question de la fleur de l’âge qui tend inéluctablement à s’estomper.
Caméra à la main, elle va donc interroger sa maman pour essayer d'avoir des réponses et apaiser ses peurs. Mais quand la fameuse maman s'entraîne encore dans une équipe de volley à 77 ans avec toutes ses potes, y a de quoi garder le moral. Et si l'équipe se met en tête d'aller affronter une équipe adverse dans le pays voisin, c'est tout une aventure qui commence. Ici nait le film.
Des personnages profondément humains, touchants, pétris de bienveillance, avec une force de vie sublime et incroyable. Un montage rythmé, un dispositif efficace, un film écrit comme un scénario de fiction, qui vous prend par la main et vous emporte, le tout saupoudré d'une musique mexicaine qui donne des allures burlesques, pouvant rappeler les BO endiablées des films de Kusturika. C'est rafraîchissant, drôle, léger, et bouleversant sans tomber dans le pathos (oui oui, c'est possible.) Les Optimistes pourraient bien vous toucher au plus profond de votre âme, tout en douceur et en simplicité.
Même s'il a bénéficié d'une brève sortie en salle en France en 2015, Les Optimistes reste une pépite trop méconnue.