Ils sont bien émouvants ces parapluies de Cherbourg répartissant leurs décibels mélodieux dans des intérieurs aux couleurs surprenantes par leurs différentes associations dont la complémentarité s’avère parfois douteuse.


La soporifique scène finale des retrouvailles, où l’on a pratiquement plus rien à se dire est l’exemple parfait de la pire et de la plus sécurisante des conclusions.


Certes on se construit avec d’autres personnes, mais les visages n'ayant plus de fraicheur juvénile sont devenus fades et impersonnels.


Deux jeunes oisillons originellement promis l'un pour l'autre se séparent sans une allusion sur leur amour perdu remplacé par leurs nouveaux acquis n'étant plus qu'un recadrage fait de fourrures et de patrimoines.


Un traitement réaliste sur une époque dénonçant une domination matriarcale intolérante ne voguant plus que sur les flots de son conformisme ainsi qu’une nation implosant par ses contraintes l'avenir de nombreux jeunes couples séparés momentanément n'ayant pas la patience de s'attendre.


La vision réaliste d'un territoire de plomb autant que ces papiers peints et ces meubles étouffants et lourdauds dont l’essence n’est qu'une agression permanente assénée à une génération montante pleine de vie devant endurer l'environnement austère et le règlement incontournable d'un pays pénalisant par certaines de ses contraintes l'avenir sentimental de ses enfants.

convivio
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le 9 mars 2018

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