Le cinéaste franco-suisse Blaise Harrison fait montre de beaucoup d'ambition dans son premier long-métrage de fiction, Les particules. Essayer de circonvenir le film d'adolescence, genre éculé, en mélangeant réalisme et fantastique n'est pas en soi une mauvaise idée mais encore faut-il respecter un certain nombre de règles pour proposer une histoire prenante, sans avoir à se réfugier dans une pseudo-abstraction pour expliquer la grande vacuité (et suffisance) de son scénario. Malgré quelques éclairs poétiques, très épars, on retient principalement le côté nébuleux de la chose agrémenté de dialogues qui frisent le néant et une interprétation en-dessous de tout, à commencer par celle de son personnage principal pour qui l'apathie est vraiment en danger. En un mot comme en cent, ces particules suintent l'ennui à grosses gouttes dès ses premières minutes et on attend vainement un semblant de relance de l'intérêt qui ne vient jamais. Et par pitié, qu'on ne prononce pas le nom de David Lynch pour évoquer ce cauchemar filmé.

Cinephile-doux
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Au fil(m) de 2019

Créée

le 6 juin 2019

Critique lue 1.2K fois

12 j'aime

5 commentaires

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

12
5

D'autres avis sur Les Particules

Les Particules
AnneSchneider
8

Êtres en suspension

À la manière des « particules » qui donnent au film son titre et qu’une scène montre errant dans le vide, en attendant de s’agréger, ce premier long-métrage de fiction du réalisateur franco-suisse...

le 6 juil. 2019

10 j'aime

6

Les Particules
Christoblog
5

Doux et grisâtre

Premier film de fiction du documentariste français Blaise Harrison, Les particules n'est pas loin d'accumuler tous les poncifs du film d'auteur fauché et un peu ennuyeux : quotidien gris et...

le 8 juin 2019

5 j'aime

Les Particules
AmélieŽibret
1

Un des pires films qu'il m'est été donné de voir

Tout ce qu'il y a de plus énervant, et idiot chez les adolescents. Ce ne sont pas que les acteurs qui sont moyens, ce sont surtout les personnages (le stéréotype de l'adolescent ahuri) qui sont...

le 12 juin 2019

3 j'aime

3

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

75 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13