Êtres en suspension
À la manière des « particules » qui donnent au film son titre et qu’une scène montre errant dans le vide, en attendant de s’agréger, ce premier long-métrage de fiction du réalisateur franco-suisse...
le 6 juil. 2019
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6
Premier film de fiction du documentariste français Blaise Harrison, Les particules n'est pas loin d'accumuler tous les poncifs du film d'auteur fauché et un peu ennuyeux : quotidien gris et inintéressant de jeunes ados qu'on peine parfois à comprendre, effets de style appuyés, conduite du récit elliptique.
Pourtant, il faut bien reconnaître que le film possède un certain charme qui repose principalement sur deux éléments. Le premier est l'interprétation impeccable du jeune Thomas Daloz (non professionnel, il a été recruté sur le lieu du tournage comme le reste du casting), le second est le savant mélange de naturalisme et de fantastique poétique.
Les particules donne en effet à voir à la fois la vie de jeunes pré-adultes dans le pays de Gex (que faire ? qui être ? qu'aimer ? qu'absorber ?) et offre de belles ouvertures magiques vers des distorsions de l'espace (très joli plan du champ qui se déforme), du temps (la maison du dealer) et de la matière (l'accélérateur de particule du LHC qui traverse la région, la dernière scène, les superbes animations de points volant dans l'espace).
Un film prometteur, doux et grisâtre.
Créée
le 8 juin 2019
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