Une musique rythmée, un titre accrocheur, un casting de choix, je suis d'emblée attiré par ce qui s'annonce comme une série B classique et efficace.
L'histoire est simple. 4 pirates prennent en otage une rame de métro, gardent une vingtaine de passagers et s'isolent dans un tunnel, réclamant 1 million de dollars à la ville de New York.
A priori rien d'original. Mais l'ensemble va s'avérer rythmé et prenant.
D'abord parce que les pirates ne donnent qu'un délai d'une heure pour obtenir satisfaction, ce qui fait que l'essentiel est quasiment en temps réel. Dès lors, le spectateur se retrouve au coeur du suspense et il y a suffisamment d'événements cohérents pour nous tenir en haleine, tout en restant détendu grâce à l'ironie qui sous-tend l'ensemble du projet.
Ensuite parce que tout ce petit monde va communiquer rapidement grâce au centre de communication du métro, astucieux puisque nous sommes en 1974, bien avant le téléphone portable.
Les comédiens sont bien choisis. Le lieutenant Garber (Walter Matthau) va mener l'enquête après s'est ridiculisé en accueillant des hôtes japonais qui dirigent le métro de Tokyo (scènes du début savoureuses sur l'ethnocentrisme américain). Il a affaire à 4 pirates bien organisés et déterminés qui se nomment par des couleurs ( Ça vous rappelle Réservoir Dogs?) et ont chacun leur caractéristique, de l'élégant Robert Shaw au sympathique Martin Balsam en passant par l'inquiétant Hector Elizondo, auxquels s'ajoutent des seconds rôles bien choisis (le maire totalement dépassé, incarné par Lee Wallace, est une vraie réussite).
Ce film va donc dérouler sa trame jusqu'au dénouement sans temps mort, et même si les enjeux sont forcément réduits, l'ensemble se laisse voir avec ce qu'il faut de suspense pour qu'on ne sache pas comment tout cela va se terminer.
Le plan final est cinématographiquement réjouissant et on se dit que ce travail bien fait, sans génie mais sans fausse note, manque au cinéma contemporain, ces films qu'on regarde en souriant. Simplement divertissant. Pourquoi s'en priver?