Deneuve, Sarandon, Bowie, des vampires, des activités tribades -ce film avait tout pour me plaire (ok j'avoue, Deneuve je suis pas fan). Ben bof quoi.
Je note tout d'abord le kitsch incroyable de ce film, avec les fenêtres ouvertes et les rideaux qui volent en permanence, style Bonnie Tyler dans toute sa splendeur mal éclairée. C'est un film marqué par le temps, par cette esthétique années 80 qui a vieilli très vite, et si c'est assez cohérent thématiquement (l'immortalité c'est dur), je regrette presque un manque de mauvais goût, ou tout simplement d'audace. Ce n'est pas Les Lèvres Rouges, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de trucs vraiment chelous, vraiment drôles ; on reste au niveau de la mièvrerie. On retiendra peut-être le montage frénétique : ça donne un peu mal à la tête, mais ce n'est pas réellement bizarre, et ça n'a pas beaucoup d'intérêt non plus.
Par ailleurs, on pourrait s'oser à une lecture politique de l'oeuvre -le vampirisme est ici après tout d'une maladie du sang transmise par le biais d'une relation sexuelle, le personnage de Sarandon est un peu partagé entre sa relation hetero chill et la tentation saphique, forcément malsaine- mais je ne suis pas sûre que ce soit intentionnel. Au final, cela me semble plus relever d'un propos assez classique sur l'amour éternel impossible. Boring.