Visiblement peu connue du grand public, Arte m'a donné l'occasion de découvrir cette oeuvre singulière de Tony Scott, qui prouve qu'il n'a pas seulement été un yes men de plus à Hollywood.
Etant assez peu sensible au thème du vampirisme -hormis les grands classiques et l'exceptionnel Morse - tout ici est fait pour me plaire.
Pas de gousses d'ail, de lumière du jour, ni même de la moindre canine, ces vampires ne ressemblent en rien à la mythologie. Au mieux, l'aspect gothique des personnages et leur appétit sexuel nous rappeleront leurs conditions.
Pour le reste, c'est le prétexte à une histoire d'amour qui brassera de nombreux thèmes comme le vieillissement, ou encore l'homosexualité, assez peu évoquée au cinéma à cette époque.
Cette première réalisation est quasi expérimentale sur le plan visuel (filtres couleurs à gogo) et sonore (beaucoup de distorsions).
Pour développer l'ambiance musicale, on passera de morceaux punks à des passages de musique classique, qui contribueront à cette ambiance unique, souvent très anxyogène.
Le casting est éblouissant avec Catherine Deneuve devenue icone gay avec Susan Sarandon dans une scène d'une sensualité rarement ressentie. David Bowie est égal à lui-même, intemporel et hypnotique.
D'ailleurs, ce film a connu un bide critique et au box-office lors de sa sortie. Pas vraiment étonnant avec cet avant-gardisme et ses partis pris subversifs et sans concession.
Avec True Romance, l'autre film de réhabilitation pour Tony Scott.
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