Catherine Deneuve... David Bowie... une histoire de vampires... le réalisateur de Top Gun... j'avoue que j'ai abordé ce film assez perplexe, sans trop savoir à quoi m'attendre. Et bien dès la première minute, j'ai compris que j'allais aimer ce film. Un concert étrange, une boîte de nuit underground, Bowie et Deneuve jettent leur dévolu sur un couple, le ramène chez eux. Nous suivons en parallèle le concert, les deux couples et des singes dans une cage. Je pense que la scène aurait pu être plus grandiose encore avec un montage de meilleure qualité, mais nous sommes en 1983.


Catherine Deneuve est une vampire immortelle, qui peut choisir de partager cette immortalité avec la personne qu'elle aime. Pendant 300 ans, ce fût David Bowie, malheureusement, cet amour s'est affaibli et sans qu'aucun des deux ne puisse y changer quoi que ce soit, David Bowie se met à vieillir. Pour contrer cela, ce dernier tente de prendre contact avec Susan Sharandon, chercheuse faisant des expériences sur le vieillissement des singes.


Ce film est très contemplatif, mais avec une esthétique parfaite. Chaque détail est soigné, le décors minimaliste, l'éclairage blafard légèrement bleuâtre, des jeux de drapé... Catherine Deneuve, dont je ne suis pourtant pas spécialement un fan est parfaite pour le rôle, son calme, sa langueur, son charme... David Bowie n'est pas en reste, il incarne à merveille son personnage. Seule Sharandon est décevante, mais peut être son personnage l'est-il.


Le film se compose de deux partie un peu inégale. La première, assez lente, suivant la fin de Bowie, est vraiment très bien, la seconde, suivant la relation Deneuve-Sharandon, est un peu en deçà, tout va un peu trop vite. Il aurait fallu montrer un jeu de séduction entre les deux femmes, bâtir une véritable tension sexuelle, jouer sur le charme de Deneuve. Là, les deux femmes parlent 5 min, Sharandon demande à l'autre si elle lui fait du gringue (alors que franchement pas vraiment), et elles se retrouvent toutes les deux au lit. De même, la fin est bien trop précipitée, on aimerait assister aux luttes internes de Sharandon, ou quelque chose d'un peu plus intense.


En conclusion, le film m'a bien plu, mais il a trop de défauts pour être dans mes coups de cœur, malgré une très bonne note.

atomystik
8
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le 15 juil. 2015

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atomystik

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