La guerre de Sécession fait rage. Dans le Sud, les pensionnaires d'un internat de jeunes filles recueillent un soldat blessé nordiste. Elles lui offrent refuge et le soignent.
Sofia Coppola réalise Les proies (the beguiled), le remake du fameux film les proies de Don Siegel avec Clint Eastwood. Cette nouvelle adaptation divise le public.
Personnellement, j'ai trouvé le film réussi dans sa forme. Des plans symétriques à la lumière en passant par la photographie, les proies 2017 est formellement bien fait.
Au fond, c'est autre chose. Le film manque tout de même de tension charnelle et de gravité. Le drame qui se noue ici et dont les spectateurs connaissaient pour beaucoup l'issue puisqu'il s'agit d'un remake d'un film célèbre se déroule sans surprise. Le film a par ailleurs été survendu et dévoilé par une bande annonce truffée de spoilers.
La fin du film montrant le dernier repas marquée par quelques rires dans la salle où je me trouvais (?) est expédiée en quelques minutes pour un film d'une durée de 93 minutes qui ne permet pas réellement d'approfondir l'ensemble.
Le casting est bon. Elie Fanning est convaincante dans le rôle de l'ingénue perverse entre 2 bouderies. Kirsten Dunst joue finalement le personnage féminin le plus friable et le plus sincère mais elle aussi semble plongée dans un ennui profond. Nicole Kidman régente tout ce petit monde à la baguette. Il est vrai que la réalisatrice filme bien le désoeuvrement et l'ennui mais ce n'est pas la thématique la plus palpitante dans le drame qui nous préoccupe ici.
Colin Farell interprète avec talent le major John Mc Burney mais on est loin du personnage de Clint Eastwood qui laissait "transpirer" bien plus de dangerosité pour ses hôtesses.
Le film a obtenu le prix de la mise en scène à Cannes 2017.
Ma note: 6/10