N'est pas Clint qui veut

Partant du constat que ce film est le remake d'un excellent film avec Don Siegel à la réalisation et Clint en star, la barre était trop haute pour la protégée du clan Coppola.
Colin Farrell tout en faisant le boulot est à des années lumières de Clint Eastwood, il n'a pas la même charge de "dangerosité érotique" qu'avait Clint. Tu ne crois pas un seul instant au fait que Colin Farrel puisse être un quelconque "prédateur", tant les femmes semblent bien plus fortes et futées, particulièrement Nicole Kidman, remplaçant une Géraldine Page qui était bien plus torturée par ses désirs.
Qu'est ce qu'il reste ???, un casting féminin de grande classe, une photographie splendide et un sens du cadre parfait, une manière de filmer ces femmes entre elles qui est probablement la marque de fabrique de Sofia Coppola, et un certain ennui finalement....
Sofia Coppola reste la reine du marketing cinématographique, réussissant à nous faire croire qu'elle est un grand metteur en scène (on a toujours des doutes sur l'implication de Papa dans ses films), elle aura fait un bon film "Lost in Translation", le reste est très superficiel et surfait.
Quand tu revois et compare le film original de Don Siegel, tu vois l'écart entre un vrai réalisateur et tourneuse de clip publicitaire pour jeunes filles en fleur. Donc regarder les Proies version Coppola (il reste les actrices, Elle Fanning en tête) et après la version de Clint, c'est presque une leçon de cinéma.