Découvrir Les quatre cents coups aujourd'hui c'est comprendre son importance. Film libéré du didactisme de l'école de cinéma, libéré d'un classicisme formel répondant à des codes précis, libéré de toutes formes de schématismes, libéré de thèmes récurrents (l'amour, la guerre, le drame, le polar). Soixante ans dans les narines, tout de même, on le sent.
Les quatre cents coups se lit comme une Nouvelle, se regarde avec ce léger sourire au coin des lèvres parce que cette époque-ci n'est plus, parce que ce Paris n'existe plus non plus. Parce que le professeur qui me jette une craie à la gueule, je lui colle mon 9mm sur le nez. Parce que chourer n'est plus aussi simple. Parce que les centres de redressements pour jeunes délinquants sont sûrement moins drôles. Parce que...