Le premier volet de la saga Antoine Doinel qui contribue à inscrire Truffaut au panthéon éternel du cinéma. Tout a déjà été dit sur ce film où le jeune Jean-Pierre Léaud révèle d'une façon prodigieuse un talent tellement original qu'il sera souvent contesté par des incultes ou des étroits d'esprit. Truffaut développe son propos d'une manière toute à lui, faite d'une alternance de touches subtiles et d'éclats sauvages. C'est l'enfance troublée d'un enfant, qui ressemble tellement à l'original que l'acteur Léaud a le même phrasé saccadé que Truffaut, sans que ce soit une quelconque imitation ou parodie. C'est le début d'un cycle aussi brillant qu'émouvant qui reste, près de quarante ans après sa conclusion, d'une actualité et même d'une modernité sidérantes.