En même temps, au vu du sujet et la présence de Lasse Hallström aux commandes, il n'y avait pas de quoi attendre des miracles. Bon, on est bien content que cela se passe chez nous, ce n'est pas vilain visuellement, m'enfin... Ça n'en reste pas moins peu passionnant et nous rappelant régulièrement « Les Saveurs du palais », non pas que les récits soient les mêmes, mais dans le genre « la cuisine est un domaine ultra-cinégénique qui va vendre du rêve au spectateur pendant deux heures », personnellement je repasserais.
Alors bien sûr que ce n'est pas antipathique, qu' Helen Mirren tient bien son rôle, quelques répliques faisant sourire de temps à autre tandis que Charlotte Le Bon est une véritable bouffée d'oxygène dans ce qui est le plus joli rôle du film, je n'en trouve cela pas moins très superficiel et assez paresseux cinématographiquement, dans la dynamique narrative comme dans l' « émotion », pour un résultat manquant singulièrement de saveur et de subtilité.
Malgré tout, je dois reconnaître que dans le dernier tiers, le film prend une tournure légèrement dramatique inattendue en posant quelques questions assez pertinentes et qui, pour le coup, font un peu monter la sauce... Avant de déboucher, finalement, sur un logique et peu mémorable happy end : on y avait presque crû ! Pas insoutenable donc, mais totalement dispensable.