A rapprocher thématiquement de Sa Majesté Des Mouches, Quien puede matar a un nino ? (oublions de suite le titre français assez ridicule, Les Révoltés de l’an 2000) nous montre ici l’inverse : situé également en grande partie sur une île espagnole, un couple d’adultes débarque dans ce coin habituellement tranquille et pittoresque et sont aux prises avec les enfants de l’île, après avoir assassiné (Par jeu ? Par vengeance ?) tous les adultes, gardant un sourire sur leurs visages d’anges.
Rendant hommage à Alfred Hitchcock et Night of the Living Dead de George A. Romero, une oeuvre qui débute de manière assez déroutante, étalant les images d’actualités comme un documentaire style Mondo Cane (inventeur du genre « mondo film », sous-catégorie du cinéma d’exploitation consistant en une accumulation d’images violentes et dérangeantes sur un ton pseudo-documentaire) et décrivant avec force détails et chiffres les effets de la guerre sur les enfants ; manière, peut-être, pour le réalisateur d’expliquer le comportement de ces chères têtes blondes… En tous cas, un long-métrage longtemps invisible en France, une oeuvre haletante, souffrant de quelques longueurs dans sa première partie mais réservant dans son dernier tiers de beaux moments de tension, culminant dans ses 10 dernières minutes de pure horreur.
Retrouvez ce texte dans le cadre d'un focus sur la rétrospective Kids In The Dark du FEFFS 2015 sur http://www.critique-film.fr/feffs-2015-retour-sur-la-retro-kids-in-the-dark/