Au sortir de la guerre, ce film présente une échappée paradisiaque sur une île en paix. Les femmes sont belles, le temps semble arrêté. Mais la vie continue et rappelle les hommes sur la mer.
Après avoir connu ces plaisirs, le cœur des hommes ne tolère plus la cruauté d'un capitaine pingre, cruel et malhonnête.
Au moindre événement, la révolte s'empare du navire, sans se préoccuper de la future punition inéluctable. Puis celle-ci devient une hantise. Fuir pour être libre...
On note une expérience remarquable, comme il en était l'usage au théâtre au 18e siècle, a lieu ensuite : les hommes fidèles au premier capitaine mais n'ayant pu le suivre prennent le pari de retourner à Londres, malgré le risque d'un jugement pour rébellion. Ils sont guidés par l'amour perdu ou par la certitude de leur légitimité. Et c'est par une prise de parole audacieuse quand tout semble être perdu que ce petit équipage trouvera le salut.
Après un éloge de la paix sur l'île de paradis, ce film dresse un éloge de la liberté, du libre arbitre, du droit de disposer de sa vie, tout en en assumant les conséquences. La liberté a un prix et il faut savoir se battre pour l'obtenir. Un clin d'oeil à la résistance.