Envie de tuer s'estompe... s'estompe... s'estompe. SE PRECISE. S'estompe. A pu.
J'avais eu un cours, en L2, sur les adaptations de livres au cinéma. Pour la plupart des oeuvres qui avaient été comparées, la différence existait, mais elle était plus ou moins ténue. Des fois, c'étaient des éléments trop complexes du livre qui étaient supprimés pour permettre une compréhension plus facile une fois sur un écran. Parfois, comme dans Shining, des éléments étaient remplacés pour faire plus cinématographique. Ceci est acceptable. Je dirais même que c'est nécessaire. Venons-en aux Rivières Pourpres.
J'ai fini le livre cette nuit. Autant vous dire que c'est encore bien bien froid dans mon esprit. Comme les glaciers de Guernon. Comme je l'ai dit, je peux comprendre les adaptations mineures. Je peux comprendre qu'on élude des pans entiers de l'histoire qui prendraient trop de temps à être résolus (comme Judith Hérault devenue Jude Itero), des personnages utiles dans une moindre mesure (le commissaire de Sarzac). Mais que l'on change des pans entiers de l'histoire, comme la "profanation" de la tombe qui n'en est pas une (dans le livre, il n'est jamais stipulé la présence de croix gammées sur les murs du caveau), la mère de Judith (dans le film) qui se convertit en bonne soeur, alors qu'elle ne l'est pas du tout dans le livre, (SPOILER -Vous pouvez pas dire que je vous ai pas prévenu) Le doigt coupé pour l'accident qui n'est pas du tout présent dans le livre, parce que, de toute façon, le corps était trop broyé pour qu'il y ait une quelconque identification (et les fiches de l'accident avaient été falsifiées avant par le commissaire de Sarzac). Normalement, Niémans et les jumelles bah ils meurent. DANS LA RIVIERE DE GUERNON. Fanny et Niémans NE SURVIVENT PAS PUTAIN ! Et la scène finale ne se passe pas sur le glacier, mais sur les bords de la rivière (mais ça, c'est pour la théâtralité, donc c'est pas choquant). Et, bon... Changer le nom du Beur pour un nom à consonance arménienne, je vois pas trop le but, quoi.
Sinon, dans son ensemble, le film est cohérent. Mais je comprends pas comment Jean-Christophe Grangé a pu écrire un scénario si différent de son livre.