Amalgame de survival et de slasher US conventionnel, Les Ruines a trouvé une petite place dans la galaxie des références du bis horrifique, récoltant partout des moyennes correctes sans toutefois faire exulter les foules. Grâce à son boogeyman étonnant, le film se détache de la mêlée. Carter Smith fait la démonstration d’une grande maîtrise et tire vers le haut cette histoire banale, grâce à une mise en scène précise, une violence sèche et réaliste, malgré un début assez vain et une fin résolument bidon.
La réalisation met en valeur l’exotisme des lieux, le contexte des vacances puis celui des ruines avec leur discrète charge mystique. Doté du bon matériel, Les Ruines est alourdi par de mauvaises ressources humaines. Sauf dans les moments les plus physiques, l’indigence de ses personnages va polluer les péripéties. Le spectacle réussi à aligner des vagues d’intensité, dues plutôt à l’auto-destruction du groupe et des individus à cause de la plante maudite, qu’à ce parasite lui-même. D’ailleurs ce bourreau sera peu présent, marquant bien la retenue excessive de Carter Smith envers ses meilleurs arguments.
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