J'irai pisser sur vos grattes
Oh un biopic rock n'roll ! cool !!
Sans être raté, il laisse une impression mitigée d'avoir survolé un peu le sujet. Tout va un peu trop vite, et au final, la carrière des Runaways qu'on sait déjà plutôt courte, donne l'impression de n'avoir duré qu'une saison... c'est assez curieux.
Joan rencontre Ken Fowley (manager), qui saisit de suite le potentiel, mais sent dès les premières repet' qu'il manque une frontwoman emblématique au groupe.
Ils partent en quête de la perle rare, rencontrent Cherry dans une boite, réussissent à la convaincre d'intégrer le groupe pour tenir le micro et se tortiller en guêpière.
Les filles répètent 3 morceaux, partent en tournée à l'arrache, en break, avec un seul roadie.
Elle décrochent un contrat chez Mercury, commencent à enregistrer un album (queens of noise à priori), et s'embrouillent en studio, puis se séparent... Joan Jett monte son groupe, Cherry fait vendeuse... fin.
Etrangement, le film dure pourtant 1h45, mais laisse le sentiment d'avoir expédié le tout en 3 sets. Peut-être que 20 mn de plus auraient suffit à gommer cette désagréable impression. Almost Famous par exemple me semble beaucoup plus dense.
Ceci mis à part, c'est pas désagréable du tout. Kristen Stewart (que personnellement je vois pour la première fois, donc sans à-prioris) est impeccable.
Dakota Fanning fait vraaaaiment gamine, mais bon, c'était le but. J'ai juste du mal à faire abstraction de ses rôles de mioche gueularde (La guerre des mondes par exemple)
Michael Shannon est parfait. Punk et décadent à souhait.
Les autres filles sont relativement survolées.
Les prestations vocales semblent plutôt convaincantes et rageuses comme il se doit, et pour le coup, le premier vrai morceau des Runaways, "Cherry bomb" bénéficie d'un traitement de faveur intéressant.
La photo est assez belle, peut-être un poil trop travaillée et polie pour vraiment servir le propos, mais on pouvait s'y attendre de la part de Floria Sigismondi qui a son univers et qui est probablement une énorme perfectionniste de l'image.
Une semi-réussite donc de la réalisatrice, qui si elle réussit plutôt bien à capter et retranscrire l'urgence et l'esprit originel du groupe, en survole un peu trop la carrière, déjà assez éphémère.