Ouverture : "La Marseillaise" retentit à nos oreilles, puis un décor en noir et blanc parfaitement en accord avec son époque de 1957 à nos yeux. L'ouverture à un chef-d'oeuvre de réalisation démontré dès la première scène, dialogue entre deux généraux sur une prochaine offensive. Très bien interprétée, elle nous conduit dans des tranchées françaises pour une inspection, où un commotionné se fait évacuer pour ne pas atteindre le moral des soldats. L'offensive est un fiasco, trois innocents sont tirés au sort pour la cour martiale sur des chefs d'accusation impossibles à défendre, et sont exécutés malgré la très convaincante plaidoirie menée par un Kirk Douglas magistral.
Le film subjugue par ses indéniables qualités artistiques, la gestion et le mixage des sons et musiques et l'ambiance qui en dégage : celle bouleversante d'une guerre sanglante et impitoyable. Ce cadre est rigoureusement respecté grâce à bon nombre de références historiques solides.
L'un des premiers films du maître Kubrick, une réussite présageant un avenir radieux dans le milieu, qu'il est parvenu à honorer avec brio.
(Devoir de 1ère L retrouvé dans un carton)