En fait, j'ai un peu de mal avec les western hollywoodien. Je ne pense pas les apprécier à leur juste valeur, et c'est bien dommage. J'ai souvent un problème avec le "ton" du film, un brin désinvolte, un peu trop léger à mon goût pour que je puisse y croire.
En plus de cela, dans "Les sept mercenaires", la personnalité de ces derniers m'a un peu gêné. Ils sont bien trop lisses pour que je m'y attache vraiment. Bravant le danger pour une cause qu'ils estiment juste et parce qu'ils ont des valeurs, tout cela manque pas mal de subtilité. Cependant, on remarque parmi ces mercenaires quelques un plus réalistes, remplissant ce contrat pour une hypothétique mine d'or ou pour prouver quelque chose à eux-même. Dommage tout de même que ces personnages s'enferment dans des clichés, je pense au jeune impétueux ou encore à Bronson qui donne un discours ronflant sur la paternité et le "véritable courage"... Mouarf.
Mais malgré tout, John Sturges sait s'y faire ! Le film se suit sans ennui et une fin douce-amère ajoute une touche de mélancolie au film, donnant ainsi plus de profondeur à un script efficace mais parfois simpliste. J'ai aussi bien apprécié ces décors et costumes fait avec minutie et application. Mais surtout, ce qui porte le film, c'est son casting indémodable. Malgré la vacuité de certains personnages, le regard hypnotique de Yul Brynner, la charisme indéniable de Steve McQueen ou encore la "gueule" inoubliable d'Eli Wallach finissent par nous convaincre ! Sans oublier bien sûr un certain Charles Bronson, ou encore Robert Vaughn et James Coburn.
Un western iconique qui ne m'a pas pleinement convaincu, mais qui possède des qualités justifiant aisément son statut de film "culte".