Comment ? Mon titre est stéréotypé ? En même temps, c'est bien ce que j'ai ressenti devant ce film, pour mon plus grand plaisir !
Si Les Sept Samouraïs nous présente ce qui est, pour nous, ignorants occidentaux, des clichés, je pense que la réalisation, les décors ou les costumes sont très fidèles à ce qui pouvait se faire au XVIe siècle. On a vraiment devant ce film une impression de vérité, d'authenticité, plus que de reconstitution.
Les acteurs sont particulièrement reconnaissables (ceci est une remarque non-raciste, il m'arrive également de confondre des acteurs dans des films français) et charismatiques : Takashi Shimura notamment, incarnant un personnage prestant et intelligent, mais aussi et surtout Toshirō Mifune, qui apporte à ce film une dynamique unique.
J'ai été très agréablement surpris : je pensais voir un film vieux, long et inabordable, et le résultat obtenu est charmant, énergique et surtout très accessible. Si l'on peut craindre l'hermétisme de nombreux classiques (à titre d'exemple, je n'ai pas spécialement pris mon pied devant Docteur Folamour, La Maman et la Putain ou La Règle du Jeu), Les Sept Samouraïs se regarde très aisément, en dépit de sa durée de 3 heures.
Je retiendrai de ce film une séduisante histoire typiquement japonaise, des scènes d'actions prenantes et surprenantes, dans un film à l'interprétation très réussie, même si le surjeu japonais pourrait au premier abord en refroidir certains. Ce film fait partie, à mon goût, des classiques faciles à ingérer.