Étrange coproduction en forme de crossover entre la Hammer et la Shaw Bros qui tentent le coup de mélanger le kung fu et la mythologie des vampires HK avec celle du bon vieux Dracula bien de chez nous. Histoire très simple, Dracula se réfugie en Chine où il prend possession d'un corps et sème la terreur dans un village reculé en montagne, kidnappant des vierges pour étancher sa soif.
Réalisé par Roy Ward Baker, adepte des remix des vieux et grands thèmes de l'exploitation occidentale (Le club des monstres, Dr Jeckyll & sister Hyde, ...), il montre ici encore un certain entrain à réaliser, plutôt plaisant mais toujours plus bis qu'autre chose. Au casting, Le Van Helsing original de la Hammer, Peter Cushing côtoie David Chiang qui n'a jamais joué aussi mal (l'anglais y fait aussi beaucoup) et la toute mignonne Si Si (si, si, elle s'appelle comme ça) s'en sort presque mieux. David est accompagné de ses frères, chacun spécialiste dans une arme du kung fu. On retrouve notamment les expérimentés Lau Kar Wing, Fung Hak On ou encore Hsu Hsia, avec des chorégraphies pourtant réalisées par les deux maîtres Tang Chia et Liu chia Liang, mais ça reste tout juste sympa et ils n'ont pas l'air très motivés vu le résultat, voire un peu perdus.

Loin d'être incontournable et aussi original qu'il pouvait le laisser présager, réalisé pour de prioritaires objectifs commerciaux, décousu, désuni, mal joué et sans doute réalisé trop rapidement, ce petit film propose néanmoins un mélange d'exploitation assez unique et original pour convaincre l'amateur. Un peu de kung fu Shaw assez mal chorégraphié mais violent et régulier, une pointe de vampires des Carpates, un zeste de massacres et de vierges sacrifiées, une chiquenaude de drame, quelques grammes de rites vampiriques venus des deux horizons, un Van Helsing toujours aussi érudit, David Chiang qui parle anglais, un voyage à pieds dépaysant. Autant d'éléments qui placent la légende des 7 vampires d'or au dessus de "La brute, le colt et le karaté", autre coproduction (Italie / Shaw cette fois), qui tentera, en vain malheureusement, de mélanger kung fu et western italien, avec pourtant Lo Lieh et Lee Van Cleef.
drélium
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes .Shaw Brothers, .Shaw bisseux ♥, °Chroniques de nanars, °Chroniques chinoises et Cultes 1kult

Créée

le 13 nov. 2010

Critique lue 709 fois

11 j'aime

8 commentaires

drélium

Écrit par

Critique lue 709 fois

11
8

D'autres avis sur Les Sept Vampires d'or

Les Sept Vampires d'or
dagrey
6

Les sept vampires d'or chinois rencontrent Dracula

Parti en Transylvanie afin d'obtenir de l'aide pour ramener à la vie les sept vampires d'or de son village en Chine, le grand prêtre chinois Kah se fait tuer par le comte Dracula qui prend son...

le 18 déc. 2018

10 j'aime

1

Les Sept Vampires d'or
Zolo31
5

Les brothers ne font pas le show

La légende des sept vampires d'or ne restera pas gravée en lettres rouges dans l'histoire de la vampirologie. Après avoir produit avec succès huit films avec Dracula, les Anglais de la Hammer...

le 6 nov. 2021

8 j'aime

3

Les Sept Vampires d'or
Heurt
6

Dort vent pire.

Dans les années 70 les films de la Hammer marchaient et les films de la Shaw Brothers marchaient eux aussi. Il n'en n’aura pas fallut plus pour que les deux studios se réunissent pour faire ce film...

le 11 août 2017

4 j'aime

2

Du même critique

Edge of Tomorrow
drélium
7

Cruise of War

Personne n'y croyait mais il est cool ce film ! Dingue ! On aurait juré voir la bouse arriver à 100 bornes et voilà que c'est la bise fraîche ! Doug Liman reprend pourtant le concept de "Un jour sans...

le 23 juin 2014

202 j'aime

31

World War Z
drélium
2

Brade pire.

Misérable. Pire film de zombies. Je m'attendais à rien et j'ai eu rien. J'ai même eu plus que rien, ou plutôt moins que rien. Il n'y a rien. Les seules scènes valables sont les trois moments...

le 5 juil. 2013

180 j'aime

66

Requiem pour un massacre
drélium
10

Va et regarde la guerre

Il y a peut-être un micro poil trop de gros plans de visages pétrifiés qui mettent en évidence un fond légèrement binaire comparé à d'autres œuvres plus ambigües et analytiques. Il n'est pas question...

le 26 avr. 2011

175 j'aime

18