Hommages et des espoirs
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Catrinel Marlon, bonjour madame. Objectivement il faut voir le film pour elle. Et puis on la voit dans le plus simple appareil. Je dis ça je ne dis rien.
Qu’en est-il du film ? Je pense que c’est un tout petit Porumboiu. Un film noir anodin. Qui cite ouvertement Psychose et La prisonnière du désert, mais qui ressemble in fine à pas grand-chose. On est loin, très loin du choc tellurique que fut Policier, adjectif il y a dix ans. Là on retrouve celui du Trésor, mais sans la grâce du Trésor. Néanmoins, il y a de jolies scènes, un humour très bizarre, une drôle de construction (par personnages), il y est beaucoup question de caméras de surveillance, de faux et de faux pour sembler vrai – Belle idée ce décor de ville de Far West. Et les truands apprennent la langue sifflée, pour passer incognito. Le langage, toujours.
Mais ce petit théâtre de caïds et flics corrompus, héros paumé et femme fatale, île et siblo ne prend pas. Avant les cinq dernières minutes j’aurais dit que c’était un film complètement artificiel. Mais il y a ce final à Singapour – et l’incroyable générique qui s’ensuit – et l’on se souvient que Le Trésor se fermait sur un soleil et Life is life, mais aussi que Les siffleurs s’ouvrait de façon très bizarre sous The passenger, d’Iggy Pop. Un clin d’œil à Antonioni ? Porumboiu a toujours plein des idées. Celle qui ferme Les siffleurs est peut-être la plus belle qu’il ait jamais eue.
J’ai l’impression qu’avec ce final, le film m’offre son vain programme : C’est à la fois beau (cette histoire d’amour indomptable), soudain (l’ellipse), majestueux (Les roches des îles Canaries / Le Gardens by the bay Light and sound show à Singapour) et complètement artificiel. Un égarement en plein feu d’artifice, véritable triomphe du faux. Porumboiu joue franc jeu. Au point que sa partition festive finale entre cette fois dans la diégèse : Soit un agencement de tubes classiques. Un final qui vaut le détour.
Créée
le 21 févr. 2020
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