Après Serial noceurs (et Starsky & Hutch), Vince Vaughn et Owen Wilson remettent ça dans le genre de la comédie (pseudo)transgressive, où ils incarnent deux quadras licenciés, qui tentent leur chance chez Google, en passant par un stage.
Comme ça a été dit de partout, à raison, le film est une gigantesque vitrine publicitaire pour le moteur de recherche, qui n'en a pas vraiment besoin, mais ça n'est pas vraiment ça le problème : The social network et Steve Job parlaient sans arrêt de Facebook et Apple, et ça n'empêchait pas d'être de grands films. Non là, pour que ça veut drôle...il faudrait que ça soit comique, et ça ne l'est jamais en fait, ce qui est problématique.
On voit le duo Vaughn/Wilson passer par toutes sortes d’épreuves, dont un match de Quidditch, être largués face à des ados plus jeunes qu'eux, mais ils ont l'avantage d'avoir l'expérience de la vie, sans avoir eu à passer leur temps devant un écran.D'où une scène dans une boite de strip tease pour montrer à ces petits cons qu'une paire de seins, c'est mieux en vrai qu'en virtuel.
C'est un peu le message du film qui est là, à savoir profiter de la vie, s'affirmer, voir devant soi, mais ç'aurait pu être fait avec talent, car là, ça ressemble à une comédie standard dont les quelques présences de Will Ferrell (qui n'est d'ailleurs pas crédité) arrachent quelques sourires, ainsi que les 36 secondes de John Goodman. On aperçoit à un moment donné Rose Byrne, ou un sosie, qui n'a rien à faire non plus ici sauf, comme tout le monde, toucher le chèque.
Alors, si on ne rit pas, qu'est-ce qu'on fait durant les (plus de !) deux heures ? On regarde comment les salariés de Google travaillent dans un luxe apparent, que le talent est valorisé par rapport aux compétences, et qu'il faut être 2.0, soit la note que mérite Les stagiaires.