Evidemment, dès qu'on sait que c'est une histoire vraie, ça glace un peu le sang mais je suis restée sur ma faim. Quel mauvais jeu de mot. Le film est un peu lent, mais en même temps, pas évident de raconter sur 2H00, des jours et des jours et des jours et des … à attendre d'être sauvé.
Voilà notre petit groupe de rugbyman et leurs familles cherchant un moyen de survivre après le crash de leur avion. Des moments difficiles, durs … Pas si difficiles et durs que ça si on ne s'arrête qu'au image. En même temps, pas évident en restant visible par tous de faire autrement. Pas certains que la chair nécrosée, les dents se déchaussant, la famine et les états en résultant aurait été accepté …
Mais voilà, le film est un peu comme parler d'un mort dans une famille. Pas évident d'avoir un regard critique, on idéalise, car le contraire, ce serait cracher sur la réalité.
L'agnostique se met à prier, l'égoïste devient généreux, le pleutre devient courageux. Les 70 jours semblent pas se voir sur les personnages. Les corps mangés semblent être une livraison du mac do. La blague de la pizza ne passe pas. Tout le monde s'aime et on voit Dieu partout. Les personnages se jettent des regards dignes de brokeback mountain. La facilité qu'ils ont à trouver la civilisation, nous fait douter de leurs sens de la survie en mode "ils auraient pu le faire dès le début" .... CELA DIT. Une chose me sidère, qui est vraie, dans l'histoire : comment les autorités ont-elles pu décider après quelques jours d'abandonner les recherches "car un avion blanc sur de la neige blanche, c'est trop dur à trouver." Sidérant !
Les paysages sont magnifiques mais je pense qu'on est loin de l'épreuve passée. Le livre instruira davantage sur le sujet.