un temps ou le mot divertissement, et populaire, n'était pas synonyme de vulgarité, et niaiserie....

Bonjour à tous,


Aujourd' hui, je m' en vais vous parler de cette comédie culte. Il était une fois en France, un temps ou le mot divertissement et populaire n'était pas synonyme de vulgarité. Un temps ou certains croyaient que l'art n'était pas reservé à une élite culturelle. Ce temps est désormais révolu, et si aujourd'hui, le pays de France continue de régresser, n'offrant que des comédies ringardes sans éclats et formatés ou des films d'auteurs reservé à l'élite culturel, c'est avec un bohneur et déléctation qu'on se replonge dans cette époque, en particulier ce film, "Les tontons flingueurs" que la masse populaire considère comme un classique. Il es difficile à croire que personne ne voulait financer les tontons, et qu'il est au final un petit film. Prévu pour être un film noir tout ce qu'il y a de plus sèrieux à la base, le ton du film dériva vers la comédie et la parodie du genre film de gangsters. Et quoi de mieux pour interpréter des mafieux que des sacrés tronches de cinéma ? des caractères bien trempés ? On associe beaucoup la réussite des "Tontons flinguers" aux dialogues de Michel Audiard, mais ça serait oublié ceux qui les récitent. Un excellent dialogue peut passer pour crétin si il est mal jouer par l'acteur.


Heureusement, les dialogues tout en argo d'Audiard, ont toujours été réciter par de grands comédiens impliqués, dont on sent la passion et l'envie de faire plaisir au public à l'écran, de l'embarquer dans un autre univers avec des personnages pas banals. Difficile de ne pas rire de ces gangsters causant comme des businessmen, dans un argo soutenu ou des bruitages des fusillades. On est vraiment dans un cinéma particulier qui ne repose pas sur le découpage pour raconter le récit mais bien sur les dialogues, mais ce n'est pas une écriture théârale. C'est du Audiard. Si on peut reprocher quelque chose à ces tontons, c'est sans doute de ne pas être très cinématogrpahique mise en scènement parlant. Mais qu'importe. Ce n'est qu'un tout petit film en noir et balc sans prétention mais qui a plus de couleurs que pratiquement tous les films français d'aujourd'hui, qui possède cette petite étincelle particulière qui fait que cela ne vieillit pas, ne perd pas de sa puissance comique.


Fernand Naudin quitte Montauban et monte à Paris. Il a été appelé par son vieil ami louis dit "le Mexicain" rentré d'Amérique après 15 ans d'absence. Sur son lit de mort, Le mexicain fait promettre à Fernand de veiller sur sa fille Patricia puis, devant ses successeurs potentiels, il annonce le lègue de ses parts à Fernand. La succession du mexicain va porter à controverses voire quelques contestations : les discussions vont être houleuses. "Quand le lion est mort, les chacals se disputent l'empire", il "va faire vilain temps" entre les différents partis en présence. Fernand (Lino Ventura) le nouveau patron aidé de Maître Focale, le notaire (Francis Blanche) va prendre connaissance des différentes affaires et leurs équipes associées : Henri (Paul Mercey) gérant du bowling ; Tomate (Charles Régnier) responsable de la salle de jeu. Mme Mado (Dominique Davray) tenancière de la maison de tolérance ; Théo (Horst Frank) gérant de la distillerie clandestine. Les tontons : les frères Volfoni : Raoul (Bernard Blier) et Paul (Jean Lefebvre). Pour compléter le tableau, ajoutez les portes flingues : Jean (Robert Dalban), Pascal (Venantino Venantini) et Bastien (Marc Ronay). Avec bien des difficultés, Fernand va donc gérer ses affaires et protéger sa nièce Patricia (Sabine Sinjen) la fille du mexicain et Antoine Delafoy (Claude Rich) son fiancé. Les dialogues fantastiques de Michel Audiard collent parfaitement aux personnages : musclés pour Raoul, châtiés pour Antoine, mutins pour Patricia...


Même la musique composée par Michel Magne est devenu culte ; le même thème récurrent revient sous différentes formes ; façon Jazz-thriller (avec trompette), façon banjo pour les bourres-pifs, façon sonate de Corelli (classique avec violons), façon twist (avec guitare électrique) lors de la boum à la villa, façon psaume (avec orgues) à l'église... Casting extraordinaire, action, explications sévères, bagarres, humour à gogo, répliques cultes, rien ne manque dans cette comédie signée Georges Lautner qui réalise ici un chef d'œuvre.


Lorsqu'il se mit à tourner en parodie le film noir à la française, Georges Lautner créa dans les années 60 un genre nouveau appelé au succès, et dont les Tontons Flingueurs figure comme le classique des classiques. Qu'est-ce qui fait qu'après 50 ans, ce film aujourd'hui cultissime régale toujours autant par ses répliques inoubliables ? C'est justement ce dialogue fleuri d'Audiard inégalable, un mélange savoureux d'argot et de langage inventé qui enchante l'oreille et qui est ressassé en boucle sur Internet par les nouvelles générations. Phénomène intemporel qui séduit tout le monde. C'est aussi parce que cette série noire pas sérieuse a la force des meilleurs vaudevilles par son intrigue glissant des réalités du monde des truands vers le comique, et spécialement du monde du truand français et non de celui d'une imitation de polar américain.


C'est encore et surtout grâce à une équipe de comédiens épatants qui décochent les répliques ciselées avec un naturel désarmant : Lino s'amuse dans un rôle à la Gabin, tandis que Francis Blanche, Blier, Dalban, Lefebvre et Rich sont tous excellents. S'y ajoutent des bourre-pifs mémorables, des bruits rigolos de silencieux typiques des films de Lautner, les "yes sir !" de Dalban, le jingle-banjo de Michel Magne... Mais c'est enfin pour une scène inoubliable qu'on adore les Tontons, et quelle scène ! Celle de la cuisine évidemment, qui fait entrer le film dans la légende. Pourquoi cette fameuse scène est-elle restée dans les mémoires plus que d'autres ? Lautner n'a jamais su l'expliquer lui-même. Probablement parce qu'elle est longue, qu'elle repose sur le jeu des acteurs, et que les répliques sont du meilleur tonneau. Et dire qu'elle faillit ne jamais exister, Audiard n'en voyait pas la nécessité, c'est Lautner qui a insisté ; mais le défi technique était de taille, vu l'exiguïté de la pièce, il fallait bouger la caméra délicatement...


Et contrairement à l'idée reçue, rien ne fut improvisé, tout était écrit et méthodique, c'est un véritable feu d'artifice et on se régale d'entendre Blier ravaler péniblement en lâchant : "Faut r'connaître, c'est du brutal !", et plus loin, Lino qui renchérit : "Faut admettre que c'est quand même une boisson d'homme !"... Irrésistible. A consommer sans modération.


La puissance de feu d'un Lautner et un film de Concours. Avec cette critique je me tente sur le bizarre, dur dur de placer des mots sur ce culte intersidéral, ce film qui une fois vu ne vous sortira plus jamais de la tête, le film dont vous sortirez les répliques à la moindre occasion, ce pur chef d'oeuvre comique qui ne viellera jamais, qui contient un casting inoubliable, malheureusement tous ces géants du cinéma nous ont quittés, Ventura, Blier, Blanche, Lefebvre, quatre noms, quatre légendes, des acteurs exceptionnels, on est bien au dessus des petits comédiens français de maintenant, dans le temps on en avait des vrais, des bons, taillé dans le brutal, et ce film en réuni quatre, et je n'oublierais pas Robert Dalban qui à l'époque collectionnait les second rôles, mais cela n’empêche, c’était également un grand, les encore vivant Claude Rich et Venantino Venantini était également de la partie. Quand on y pense, ce film date de 1963 et pourtant il est 100 fois plus drôle que les comédies de maintenant, du rustique comme ça y'en a plus, les dialogues de Michel Audiard on a jamais fait mieux au cinéma, il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais mieux écrit et plus original que les dialogues d'Audiard, ce mec est une pure légende, rien que ce film est rempli de répliques inoubliables alors imaginez tous les films avec Audiard aux dialogues, ça correspondrait à un nombre infini de répliques démentielles.


Mais il n'y a pas que ça comme chose culte dans ce bijou du septième art, le bruit des silencieux, aucun film ne vous fera mourir de rire avec un simple bruit de pistolet silencieux, et bien si, celui ci le fera, des bruits fabriqués avec de l'eau si je ne dit pas de bêtise, c'est tellement ingénieux et réussi, et c'est surtout mythique, même maintenant je continu à faire ces bruits avec ma bouche. Vient ensuite dans la catégorie des cultes, la bande son signée Michel Magne, yieh yieh mama yieh yieh mama, impossible à oublier et surtout à écouter en boucle, une vraie merveille. Quant au scénario il est magique, ce film est juste à voir et à revoir, je ne pourrais jamais m'en lasser, il est tellement unique et parfait, pas besoin de gros gags bien lourd pour faire pleurer de rire, juste besoin d'une mise en scène incroyable et des dialogues d'Audiard qui était visiblement dans une forme olympique, la scène qui évidement est la plus connue et la plus culte du film, qui est également ma préféré comme bon nombre de fans, il s'agit évidement de la fameuse scène de la cuisine, sans aucun doute une des plus grandes scènes comique de l'histoire du cinéma, une pure prouesse. En bref je résumerais ce film en un mot: BORDELQUEJADORECEFILMILESTMAGISTRALETFOUTREMENTMAGIQUE !!! Oui ça fait un mot !


Sur ce, je vous laisse apprécier cette comédie géniale ! Je vous @ +. Portez vous bien. Continuez à regarder des films. Tcho.

ClementLeroy
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le 24 août 2015

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San  Bardamu

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