Grand film dans un genre parano particulièrement prisé par le cinéma américain dans les années 70, époque où l'Amérique n'a jamais autant douté d'elle-même.
La construction et le scénario sont très habiles, et, comme dans les Hommes du Président, il y a un vrai charme vintage dans ce film : la gueule des téléphones, des voitures, des ordinateurs c'est quelque chose !
Seule vraie faiblesse, les scènes d'intimité entre Redford et Faye Dunaway, assez dispensables et qui ralentissent l'histoire.
Autre truc rigolo, avec les événements postérieurs (invasion de l'Irak et rôle d'Halliburton), Les trois jours du Condor font preuve d'une acuité prophétique assez inattendue en matière géopolitique. Ce n'est pas parce qu'on est complotiste et paranoïaque que les complots n'existent pas...!