Diarrhée visuelle et auditive d'une heure trente

Rarement le mot "critiquer" sur Sens Critique n'a autant de sens que lorsque je dois donner mon opinion sur Les Tuche. Succès de foule et public, l'oeuvre de Olivier Baroux (mais si, vous le connaissez, c'est le gugusse de Kad et Olivier) connaîtra jusqu'à présent deux suites, dont la dernière est sortie tout récemment.

Et pourtant, comme rarement, je me retrouve sans mots face à cette chose. J'ai peine à qualifier cela de film. J'ai encore plus de mal à l'appeler comédie. Comment ce truc là peut être considéré comme drôle ? Je n'ai jamais eu l'esquisse d'un sourire (si une fois ou deux lorsque ma compagne me regardait, morte de rire, elle, à me voir souffrir de la sorte).

L'inspiration me manque terriblement pour décrire cette daube. Comédiens en-dessous de tout, clichés surjoués jamais drôles (n'est pas François L'Embrouille qui veut bordel !), gags jamais, mais vraiment jamais marrants. Je ne comprends pas. Sommes-nous si mal pour que le monde réagisse de la sorte à des comédies françaises. Les Tuche ferait croire que la série Les Gendarmes serait pour un public élitiste. C'est dire. C'est donc ça, maintenant, la comédie française populaire ? Je me refuse à le croire...

Dire qu'on va en avoir pour des années et des années de cette comédie à la télévision, sur TF1 ou ailleurs. Je ne comprends toujours pas et je crois que je ne comprendrai jamais. J'aime les comédies populaires, mais ça, c'est juste nul, pas intelligent du tout, pas drôle (je me répète oui je sais !), le reflet de notre société pathologique et j'en passe.

Je suis atterré, consterné même face à un tel niveau de nullité et de foutage de gueule. En attendant, il y en a quelques-uns qui s'en sont mis plein les poches et qui se marrent.

Les Tuche, ou la preuve du nivellement par le bas de notre société. Je cours chercher une masse pour détruire le DVD en attendant.