Le premier film, sorti en 2009, avait un petit charme dû à la fidélité du texte de Goscinny et la reconstitution fidèle des années 60. Là, et c'est rare qu'on voit ça, on dirait que le réalisateur en a strictement rien à foutre de son histoire.
Tout d'abord, ne vous attendez pas à voir un film sur le Petit Nicolas, car les vrais héros du film sont ses parents, Kad Merad et Valérie Lemercier, qu'on voit constamment, le garçon étant juste là pour une amourette, et puis basta. Non : ici, le père est séduit par une allemande adepte du naturisme, la mère est séduite par un réalisateur italien, et tout ça va finir sur les valeurs sacrées du mariage.
Le film, c'est exactement ça, avec en plus Dominique Lavanant venue remplacer au pied levé la défunte Bernadette Laffont, qui semble être là par hommage envers son amie et rien d'autre (et être payée plus que dans l'intégralité de ses rôles chez Jean-Pierre Mocky).
En plus, on veut donner un rôle au surveillant, toujours incarné par François-Xavier Demaison, complètement inutile, et vous avez là un modèle de ratage, complètement irrespectueux envers son matériel d'origine ; mais où est le petit Nicolas dans l'histoire ? Où est l’atmosphère des années 60 ?
Il reste juste deux-trois clins d'oeils cinéphiles comme la petite fille qui est accoutrée comme les sœurs de Shining, ou encore une apparition clin d’œil de demoiselles de Rochefort, mais sinon, en plus d'être nul cinématographiquement parlant, c'est en même honteux pour la mémoire de René Goscinny ainsi que pour Jean-Jacques Sempé. Mieux vaut retourner lire les livres...