Vestiges sans vertiges

D'une manière fort générale, je n'ai jamais éprouvé aucune admiration pour ce genre de vie de château guindée, les manières chichiteuses qui vont avec et qu'on étalage tout au long de ce film... Je n'ai pas réussi à me sentir concerné par l'hibernation monotone de ce majordome et autres courbettes agaçantes autant que mondaines de tout ce cirque sur fond de nazisme...
A un moment de l'histoire, l'arrivée miraculeuse de Lonsdalle allait-elle m'illuminer d'un peu de joie, lui arrivant avec toutes ses ampoules ? Que nenni...
Ou peut-être les clowneries habituelles de Hugh Grant, qui joue toujours de manière identique, robotisée, allaient-elles quelque peu égayer l'atmosphère de Toussaint qui règne dans ce film tristement funèbre ? Non ça reste morne, lugubre, sans attrait et sans saveur.
Un mec qui sacrifie tout et toute sa vie à un esclavage auquel il se condamne lui-même, vous arrivez à avaler ça vous ? Si vous ne croyez pas celle là, je peux vous en raconter une autre ! A moins que ce ne soit du masochisme ? Ou alors le mec est fêlé ? Supposons mais alors, de là à en faire un film et toute une histoire...
D'ailleurs, peut-être pour faire plaisir à Ivory, le réalisateur de cette saga profondément soporifique et sans intérêt aucun (90 balais en 2019) ce film s'est ramassé huit nominations, balayées et mises à la poubelle par le majordome après la cérémonie des Oscar, et sans avoir reçu de précieux trophée ou médaille en chocolat ! La sagesse de ce jury aura été sans limites. Ce qui n'a pas empêché les français de se ruer dans les salles en 1993 (pas le million quand même) alors que Germinal triomphait en tête du box-office. Bien plus réaliste...
Bon, je me suis profondément enquiquiné et malgré toutes les appréciations métaphysiques que j'ai pu lire ça et là de cette bien sombre histoire, c'est aussi mauvais à avaler qu'une panse de brebis farcie...
Arte le 28.04.2019- France 5 le 16.09.2022-le 28.10.2022-