Cela a été une agréable surprise de découvrir il y a quelques semaines que Les Vieux Fourneaux allait connaître une seconde vie sur grand écran. Je suis un grand fan de l’œuvre originale née de la collaboration de Wilfrid Lupano et de Paul Cauuet. Les aventures de ce trio de petits vieux cornaqués par une jeune femme de caractère sont des petits bijoux. Les découvrir au cinéma attisait ma curiosité.
L’intrigue s’inspire majoritairement de l’histoire contée dans le premier tome de la série. Pierrot, Mimile et Antoine sont trois septuagénaires amis depuis toujours. Quand le dernier apprend le jour des funérailles de sa femme qu’elle avait eu une aventure avec son ancien patron il y a un demi-siècle, il part pète les plombs et décide de se venger la carabine à la main. Ses deux acolytes se mettent en tête de ramener leur compagnon à la raison. Pour cela, ils sont accompagnés de Sophie, petite-fille d’Antoine enceinte jusqu’au cou !
Le premier enjeu du film était de trouver un trio d’acteurs à la hauteur du charisme et du potentiel comique de leurs modèles de papier. Les performances de Roland Giraud, Pierre Richard et Eddy Mitchell m’ont rapidement rassuré. Ils dégagent rapidement les mêmes caractéristiques que leurs collègues issus du neuvième art. Leur camaraderie fait plaisir à voir, leurs mauvais caractères donnent lieu à des moments touchants et drôles. Nos muscles zygomatiques sont fortement sollicités !
Le premier atout de la réussite de ce film est son ambiance. On baigne du début à la fin dans une atmosphère agréable et conviviale. Je suis assez fan de ce petit groupe lié par une amitié saine et touchante. Le choix du casting est d’une efficacité saisissante. On a le sentiment de suivre les aventures de personnes avec qui on prendrait bien l’apéro pour passer une bonne soirée !
Le deuxième atout du bon moment offert par ce film est la qualité d’écriture des dialogues. Chaque réplique des personnages est un petit bijou. La gouaille du trio est un bonheur pour les oreilles. On retrouve l’effet « mitraillette verbale » qui habitait la série de bande dessinée. Cela offre une trame sans temps mort et dont les moments drôles s’enchainent à un rythme soutenu pour notre plus grand plaisir.
L’intrigue est sympathique sans être révolutionnaire. On est curieux tout au long du film de connaître le dénouement de ce drame amoureux. Suivre les pérégrinations de ce petit monde est agréable. De plus, la cohabitation des retraités avec Sophie, la petite-fille enceinte d’Antoine. Le choix d’Alice Pol m’apparaît pertinent. Son dynamisme et son caractère secouent un petit peu le cocotier des p’tits vieux pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Vous l’aurez compris aisément : j’ai pris énormément de plaisir devant cette adaptation de Les Vieux Fourneaux. Je la trouve fidèle à l’œuvre originale et ce n’est pas le moindre des compliments. Je ne sais pas si les producteurs et les auteurs envisagent d’offrir une suite à cette première aventure mais j’y suis plus que favorable ! En attendant, n’hésitez à partir à la rencontre de cette bande de p’tits vieux fort sympathiques !