Godefroy de Montmirail, chevalier téméraire et ténébreux au service de Louis VI le Gros, au XIIème siècle (M. Jean Réno), s’apprête à épouser Dame Frénégonde (Mme Valérie Lemercier), mais, par la vengeance d’une sorcière qu’il a arrêtée, il assassine le père de sa promise d’un coup d’arbalète. Pour revenir sur ce mauvais coup du sort, il tente de remonter le temps, mais une erreur de formule l’emmène à la fin du XXème siècle, chez Béatrice, sa lointaine descendante (Mme Valérie Lemercier), qui ressemble à s’y méprendre à Frénégonde. Il est accompagné de Jacquouille la Fripouille, son domestique (M. Christian Clavier), dont le descendant n’est autre que le directeur de l’hôtel assis dans l’ancien château de la famille nobiliaire. Un temps hospitalisé en asile, il faudra du temps à Godefroy pour comprendre la situation et l’expliquer, avant de remettre les choses dans l’ordre, ou presque.
Il est d’usage, dans les comédies, de confronter deux mondes que tout oppose a priori. C’est l’anachronisme de personnages de deux époques temporelles éloignées qui opère ici la cause des nombreuses situations burlesques, notamment dues aux confrontations technologiques et de langue. Cela permet un rythme trépidant, presque effréné, de scènes drolatiques et de répliques qui font mouche.
Il était audacieux techniquement de se lancer dans une aventure exposant des personnages de deux époques différentes, avec des effets spéciaux comiques à la clé. Ce pari risqué tenté et réussi, le caractère choral de la distribution, avec une nouvelle flopée d’acteurs, outre la présence habituelle de Mme Marie-Anne Chazel et M. Christian Clavier, un très grand nombre de scènes burlesques et de répliques senties viennent abonder en éléments habituels de comédies réussies signées de ce réalisateur. L’asseoir sur un principe d’anachronisme amplifie les effets, au point que ce film devienne culte. Il fait du bien.