Vivian Qu est productrice (Black Coal) et réalisatrice. Son deuxième film, Les anges portent du blanc, a été présenté à Venise. Une oeuvre assez austère (Bresson est l'un des maîtres de la cinéaste) mais extrêmement passionnant quant à l'évolution de la Chine, avec un constat très pessimiste. Des intrigues parallèles convergent autour d'un fait divers assez crapoteux dont sont victimes deux fillettes. L'enfance corrompue est l'un des thèmes du film avec les dysfonctionnements du système et le pouvoir omnipotent de l'argent. Malgré l'évidence, ce sont les innocents qui trinquent dans cette fiction dont on devine qu'elle n'est pas loin d'événements avérés. L'injustice est faite et tant pis pour ceux, ou plutôt celles en l'occurrence, qui ont le malheur de remettre en question la marche d'une société qui s'arrange pour ranger sous le tapis ce qui est déplaisant. Le film installe une véritable atmosphère au sein d'une station balnéaire hors saison, avec ses décors en carton pâte et ses attractions désuètes. C'est rude, sans concession et vraisemblablement pas sponsorisé par l'office de tourisme chinois.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Au fil(m) de 2018

Créée

le 25 mars 2018

Critique lue 916 fois

4 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 916 fois

4

D'autres avis sur Les anges portent du blanc

Les anges portent du blanc
Étienne_B
9

Tu seras Marilyne

On avance doucement dans cette station balnéaire chinoise, apparement plutôt vide de vie. Très justemment, les plans ressérrés ne nous permettent vraiment de comprendre ce qui passe hors du champs de...

le 17 mai 2018

3 j'aime

Les anges portent du blanc
Procol-Harum
7

Sexism and the city

À l'instar de cette statue de Marilyn, icône kitsch de la féminité et objet à fantasme pour l'homme, dont la présence dans un tel film étonne forcément, Les anges portent du blanc surprend avant tout...

le 25 nov. 2021

2 j'aime

Les anges portent du blanc
Ellossan
9

The China Project*

C'est l'histoire d'une jeune fille, Mia, qui tourne autour d'une statue monumentale de Marilyn Monroe et qui désir sa féminine et son glamour. Mais malgré son jeune âge, Mia est déjà une femme. Elle...

le 8 mai 2018

2 j'aime

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

74 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13