Pas de doute : c'est du bon gros mélo façon Hollywood, avec des larmes, du drame et un récit bien appuyé afin de provoquer l'empathie chez le spectateur. M'enfin, cela a beau être très gros, ça passe à peu près. C'est qu'ils ne sont quand même pas manchots ces ricains pour faire chavirer notre petit cœur fragile, les ficelles étant grossières, mais efficaces. Après, je dois quand même vous avouer qu'on est parfois un peu limite et qu'il y a de quoi être légèrement irrité par la façon dont se déroule les événements, même si, paradoxalement, l'œuvre garde du coup une certaine crédibilité.
Dommage, en revanche, que la prestation de la magnifique Halle Berry soit aussi décevante, heureusement compensée par une grande Jessica Lange dans ce qui est d'assez loin le plus beau personnage du film. Et le dénouement, relativement attendu, « gros sabots » mais néanmoins touchant, permet à « Losing Isaiah » de garder un petit capital sympathie jusqu'au bout, malgré une forme vraiment trop appuyée et conventionnelle. Dispensable, donc, mais honnête.