En cette nouvelle décennie, que peut bien faire la licence James Bond pour repartir ? Pour ce 7ème opus, on change tout, en gardant quand même un peu d’années 60 sous la main. Alors que George Lazenby a décidé de ne pas rempiler pour un autre opus, les producteurs doivent trouver un nouveau visage à James Bond. John Gavin est approché, mais c’est finalement l’ancien James Bond Sean Connery, qui va remettre le costume contre un joli cachet. Outre l’acteur, on rappelle aussi le réalisateur Guy Hamilton, qui avait fait les premiers films de la franchise et Shirley Bassey, qui avait chanté le générique de Goldfinger (1964) pour faire celui des Diamants sont éternels.

Tandis que James Bond va à Amsterdam à la recherche d’un trafiquant de diamants, il se retrouve face à Blofeld. Celui-ci est en train de construire un laser afin de détruire Washington…
Si le sérieux était de rigueur pour le précédent opus, Les Diamants sont éternels va prendre le parti de l’humour pour finir en douceur avec l’acteur Sean Connery. Dans des décors allant, des Pays-Bas à Las Vegas en passant par le désert du Nevada, les personnages jouissent d’un humour à la fois comique et tragique. Ça passe du travestissement de Blofeld, totalement à contre courant de son rôle précédent d’homme dangereux et intelligent, mais il devient aussi étrange dans le fait de vouloir absolument des sosies de lui. Sean Connery, lui, est sans cesse en autodérision vis-à-vis de son personnage et ça se ressent dans son jeu. Il y prend un certain plaisir. On peut le voir comme les relations qu’il a avec les femmes pendant le film. D’ailleurs, Tiffany Case, incarnée par la belle Jill St John, qui en a fait les frais, impressionne par sa sottise et son inutilité, contrairement aux deux hommes de main, Mr Wint et Mr Kidd dont la relation gay leur confère un côté comique mais tout aussi terrifiant dans la façon dont ils réalisent leurs meurtres. Voulant plaire au public américain le scénario se veut un peu plus loufoque : Course poursuite dans un véhicule lunaire et dans les rues de Las Vegas ou scène finale sur la plateforme pétrolière. Mais, malgré une belle photographie, le scénario si bien huilé devient vite un grand bazar, entre des passages un peu énigmatiques ou des scènes mal faites. On se surprend même à piquer du nez de temps en temps. Pour un James Bond quand même !

Sans qu’il demeure inoubliable, le retour de Sean Connery, qui passe du jeune sérieux d’Au service de sa Majesté au quarantenaire rigolo des Diamants sont eternels, a peut-être provoqué un regain d’intérêt au box-office mais sans en emporter les foules. Et les années 70 ne font que commencer pour James Bond…
Davilon
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le 8 mars 2015

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