Les goûts et les couleurs
3.8
Les goûts et les couleurs

Film DTV (direct-to-video) de Myriam Aziza (2018)

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J'essaie de voir les films français achetés (ou produits) par Netflix en me disant que l'arrivée du géant américain pourrait redonner un souffle nouveau à une production hexagonale en peu en désuétude, qui est la comédie. J'avais assez aimé Je ne suis pas un homme facile, mais ce nouveau film m'est tombé des yeux, à deux doigts de le trouver consternant.


Une femme de trente ans vit en couple avec sa copine, tandis que sa famille, ne sachant pas qu'elle est homosexuelle, la presse de trouver un mari idéal pour avoir des enfants. De plus, il faut que ce mari soit juif, tout comme elle, qui n'assume pas son appartenance religieuse. Un jour en allant dans un restaurant, elle va être séduite par le cuistot, qui est lui musulman. Ce qui fait deux problèmes à résoudre ; la religion et la sexualité.


En fait, c'est un énorme plagiat à la fois de Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu et de A trois, on y va, de manière inversée, car une fille homosexuelle va sur le chemin de l'hétérosexualité, ou du moins la bisexualité, alors que c'était l'inverse dans le film de Jérome Bonnell, et l'appartenance d'une famille à ses valeurs religieuses, à savoir ici le judaïsme.
Déjà d'une ça m'a particulièrement agacé de reconnaitre les emprunts aux deux films, mais aussi à quel point c'est un film qui n'a aucune idée de mise en scène. Vu qu'on est sur Netflix, je dirais que c'est la télévision platement mise en scène, sans que ça ne dérange personne, et que ça reste vraiment dégueulasse à regarder.
Quant aux acteurs, il faut dire qu'excepté le cuistot joué par Jean-Christophe Folly, tout le monde y est antipathique au possible, à faire la gueule, et qui se donne beaucoup de mal pour jouer aussi faux, car c'est un des problèmes de cette histoire ; c'est qu'on n'y croit pas. Aussi bien l'homosexualité de Sarah Stern que les malaises de Richard Berry, qui joue le père très juif, ou Catherine Jacob, la mère qui se donne des claques quand elle se sent mal, c'est vraiment nullissime. Sauf le personnage de Stéphane Debac qui rencontre une amie de Sarah Stern, qui a au départ des idées préconçues sur ce que doit être la femme idéale pour lui, et dont la barrières tombent lors d'un diner alors qu'elle veut se faire passer pour une juive. C'est une intrigue secondaire, mais sans doute ce qu'il y a de mieux dans ce film que j'ai trouvé mauvais.


Sa sortie très discrète sur Netflix cachait bien quelque chose, et j'ai été servi ; quel intérêt de proposer ça sur la plate-forme, alors qu'elle a les moyens de proposer quelque chose de bien plus audacieux ?

Boubakar
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le 8 mai 2019

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Boubakar

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