Le French Cinematic Universe dans toute sa laideur. Un film au niveau d'Aladin et de son univers.

Comme beaucoup d'entre vous, je déteste Les Nouvelles aventures d'Aladin, et quand j'ai vu que ce nouveau long-métrage se passait dans le même univers que celui-ci, ça sentait très mauvais. Comment on peut avoir l'idée de créer un univers étendu de ce genre ? Cependant, je vous rassure, je n'ai pas été le voir au cinéma, faut pas exagérer. Bref, cela étant passé, je n'étais pas du tout confiant pour ce nouveau long-métrage sur Cendrillon, et j'ai eu raison de me méfier. Je préfère être honnête, ce long-métrage est une honte pour le cinéma français et pour la comédie et vous allez vite comprendre pourquoi.

+ Positif

Personnages principaux: Julie (Marilou Berry) est une fille qui est rejetée de, presque, tout le monde à son boulot, c'est une fille naïve qui se laisse toujours faire par Marco à cause de son amour pour lui. Quant à Cendrillon, c'est une pauvre femme qui est tombée sur une famille qui ne la respecte pas et cherche à séduire le prince à tout prix. On peut dire que c'est le seul personnage attachant de ce long-métrage, beaucoup plus que « Aladin » (je ne supporte pas de l'écrire de cette façon), elle a une vie tellement triste qu'elle fait un peu de peine. Et puis, c'est normal de la voir avoir l'avantage, il faut bien qu'elle se venge des personnes qui lui veulent du mal. Après, elle a aussi ses défauts mais c'est toujours mieux de la suivre elle plutôt qu'un arrogant égoïste qui n'apprend rien. Et aussi, Cendrillon évolue assez pour se rendre compte de ses erreurs, ce qui est une bonne chose.
Sinon, on a aussi Gilbert (Vincent Desagnat) qui est un fils rejeté de son père et qui ne semble pas avoir beaucoup d'amis malgré son envie de vouloir faire rire. Encore une fois, c'est le seul personnage attachant de la famille du roi. Même si il est pathétique, il reste beaucoup plus sympathique que le reste de sa famille.

Introduction: Le long-métrage démarre sur Julie qui se rend à son lieu de travail et qu'on apprend à connaître par rapport à sa personnalité et ses rapports avec ses collègues. Le seul défaut que je donnerais à cette introduction, c'est le fait qu'on voit déjà tous les personnages importants de l'histoire, mais il fallait bien des différences par rapport au film dont il s'inspire.

Histoire: Julie doit garder le fils de Marco pendant un de ses rendez-vous alors qu'elle est très amoureuse de lui. Pour le détendre, Julie décide de lui raconter l'histoire de Cendrillon en version remixée. Sincèrement, cette histoire se tient sans être excellente. Ce n'est pas une histoire extrêmement intéressante mais ça passe pour ce long-métrage.

Décors: De ce coté là, je n'ai rien à dire, il faut admettre que les décors sont de très bonne qualité dans ce long-métrage. Quel que soit le lieu qui nous est montré, on sent que les décors ont été travaillés comme il se doit.

Effets spéciaux: Il y en a peu mais ce sont des effets spéciaux assez efficaces. En effet, la majorité des effets spéciaux qui ont été faits sont assez bien faits.

- Négatif

Personnages: Je vais faire simple, tous les personnages de ce long-métrage sont détestables (excepté ceux qui ont été cités plus haut). Marco (Arnaud Ducret) est un homme détestable qui passe son temps à draguer les filles et à chercher celle qui est « la plus bonne ». Purée, je ne pensais pas dire ça un jour, mais je regrette Charmant de Shrek à cause de lui.
La belle-mère (Josiane Balasko) est une belle-mère détestable qui prend Cendrillon pour une servante et qui passe son temps à allumer tous les hommes qu'elle croise (homme comme femme). Dans la vraie vie, c'est la voisine de Julie et c'est aussi une allumeuse. Bref, dans les deux cas, elle est détestable.
Le roi (Didier Bourdon) est un homme qui adore se vanter des conquêtes qu'il a eu avant la mère de Bruno, même quand celui-ci est devant lui. Qu'il ait beaucoup de conquêtes d'accord, mais si c'est pour être comme son fils en pire et en se vantant, je dis non.
Le duc (Jerôme Commandeur) est un homme obéissant qui ne fait qu’exécuter les ordres de son roi mais qui devient rapidement énervant avec ses expressions que personne ne comprend.
La marraine (Andy Cocq) est une fée oubliable qui se rend utile mais qui n'a rien d'attachant dans sa personnalité. Elle est juste là pour faire ce qu'elle a à faire, c'est tout.
Quant à Javotte (Joséphine Draï) et Anastasia (Camille Verschuere), ce ne sont pas des filles trop détestables mais plutôt des personnes dont on se fiche. L'une est moche en croyant que son prince viendra, l'autre est belle mais refuse les coutumes habituelles des princes des contes de fée. D'accord, mais on se fiche un peu de leurs histoires à vrai dire.
La seule exception du lot est Alex (Milo Kazé) est un gamin très exigeant et qui adore s'en prendre à Julie sur son physique, ça manque d'éducation là-dedans mais il s'améliore vers la fin.

Humour: Ai-je vraiment besoin de préciser en quoi ce long-métrage est une horreur en terme d'humour ? C'est prévisible, c'est beauf, c'est plat et ça ne fait même pas sourire une seule fois. Pardon mais c'est un très mauvais humour qui nous est montré là. Même en débranchant mon cerveau, je ne vois pas comment je pourrais rire de ce genre de blague. Bref, l'humour est une véritable horreur, c'est presque de la torture pour le cerveau.

Stupide: Non, je ne parle pas de l'humour cette fois mais plutôt de Cendrillon. Après tout ce que sa belle-mère a fait devant elle, comment peut-elle lui faire confiance quand elle lui indique un tailleur ? Je suis désolé, mais c'est de la stupidité pure là. Là où les versions de Disney n'étaient pas aussi débiles, ici on est vraiment face à la Cendrillon la plus débile de tous les temps (je parle uniquement du personnage).

Mélange: Je le dis depuis Asterix aux Jeux Olympiques, si vous ne savez pas faire le mélange entre des éléments contemporains dans l'époque de l'ancien temps, alors ne le faites pas. Même avec le coup de raconter l'histoire à sa sauce, on voit bien qu'ils ne savent pas le faire ici. Sois vous le faites de manière intelligente comme les derniers Asterix en animation, sois vous ne le faites pas.

Jeu d'acteur: Je ne parlerai pas de Marilou Berry, Joséphine Draï et Camille Verschuere parce que je ne les ai jamais vu joué avant. Par contre, Arnaud Ducret rejoue le bonhomme craneur et détestable et Josiane Balasko rejoue la femme détestable et allumeuse, comme dans la plupart de ses rôles de maintenant. Bref, le jeu d'acteur n'est pas bon dans la majorité.

Scène post-générique: D'habitude je ne m'en plains pas, mais là, c'est quand même grave ce qu'on voit. Je ne vous raconterai pas la scène mais c'est débile et même malsain sur certains points. Bref, c'est une scène post-générique dont on aurait pu se passer (je regrette la fourmi jouant de la batterie dans Ant-Man et la Guêpe maintenant).

Longueurs: C'est fou comme ce long-métrage traîne. Il ne dure qu'1h28, mais on a l'impression qu'il est beaucoup plus long avec ses situations gênantes qui sont beaucoup trop insistantes. Bref, il y a beaucoup trop de longueurs dans ce long-métrage, ça aurait été mieux de raccourcir la majorité des séquences.

Schéma scénaristique: Le coup d'une personne qui raconte une histoire à sa façon avec ses blagues et toutes les libertés que la narratrice souhaite, c'est étrange, ça me rappelle quelqu'un. Même si ça nous permet de comprendre toutes les « libertés » apportées à l'histoire racontée, ça reste du déjà-vu.

Costumes: Alors, je suis désolé mais les costumes sont ridicules. Sérieusement, le costume de la Marraine du Marais est pas terrible et celui du prince Marco est moche, ça ne va pas du tout à Arnaud Ducret. Bref, il y a beau avoir quelques robes travaillées, ça ne fait pas des costumes de très bonne qualité.

Chansons: Mais non, pourquoi avoir remis des chansons ? Sérieusement, pourquoi ? Elles sont totalement hors-sujet du long-métrage, elles ne sont même pas bien élaborées en terme de paroles et de mise en scène. Bref, les chansons sont moches, je les déteste et vous n'imaginez pas à quel point.

Fin: Si on s'était contenté de la fin actuelle, je n'aurais rien dit, mais le fait de voir les personnages du conte danser rend la fin moins appréciable. Même si ces danses sont là pour commencer le générique, je continue de penser qu'il ne fallait pas mettre de danse, mais bon, ce n'est que mon avis.

Ralentis: Ça ne concerne qu'un passage du long-métrage mais c'est un passage que je déteste. Quand Cendrillon se met à se battre contre les gardes, la majorité de ses coups sont au ralenti. Alors, le ralenti fonctionne dans le symbolisme ou le style, et là il n'y a aucun de ces deux critères.

Répétition: Quitte à faire de l'humour pourri, pourquoi ne pas répéter les blagues ? Histoire de bien énerver les spectateurs en répétant les mêmes blagues, comme le roi qui dit qu'il a eu tel conquête. Bref, déjà que l'humour est nul, le répéter le rend encore pire que prévu.

Références: Mettre des références n'est pas une mauvaise choses, mais il faut savoir les mettre sans en abuser et sans les accentuer. Ici, on a beau reconnaître les références, ça reste forcé et inutile. Donc, encore un long-métrage où je regrette les références...

Dialogues: C'est niais et débile, je déteste les dialogues de ce long-métrage, et je dis ça sans compter l'humour. Sérieusement, c'est plat et c'est une calamité à écouter. Je hais les dialogues de ce long-métrage, c'est une des choses que j'ai le plus détesté.

Musiques: La majorité des musiques de ce long-métrage, ce sont des copyrights de chansons déjà connues et modernes. Alors certes, il y a quelques musiques qui auraient pu marcher, mais la majorité d'entre elles ne collent pas.

Mise en scène: Elle est nulle et plate. Sincèrement, la mise en scène n'apporte rien, même dans le jeu des lumières ou dans le choix des plans. C'est une mise en scène beaucoup trop banale dans ce long-métrage.

Injustice: Tiens ? Mais on a encore du sexisme dans ce long-métrage. Ainsi que le stéréotype très forcé du personnage gay (mais vous le devinerez facilement par vous-même).

Au final, c'est un très mauvais long-métrage que j'ai vu. Malgré qu'on a un personnage principal un peu plus attachant que cet Aladin de malheur et que l'histoire puisse intéresser, ça ne nous fait pas oublier que le jeu d'acteur est pas terrible, que la mise en scène est plate, que les personnages sont détestables (dans la majorité), que les chansons sont nulles, que les musiques sont oubliables et que l'humour est atroce. Bref, ce long-métrage est à fuir. Je ne l'ai vu qu'une fois et j'espère que je n’entendrai plus jamais parler de lui à l'avenir.