Tout Schuss où Tu Mords ?

Pouvait on imaginer traduction plus stupide que Les zombies font du ski pour cette production autrichienne datant de 2014 qui vient grossir la masse de plus en plus importante et informe des zombédies qui inondent depuis le marché lucratif du DTV et de la VOD plusieurs années .Le film nous raconte donc l'histoire d'un groupe de jeunes snowboarders qui se retrouvent piégés dans une station de ski alors qu'un produit chimique censé produire de la neige artificielle pour toute l'année transforme peu à peu les touristes en zombies.

Le gros point positif c'est que Les zombies font du ski a le mérite d'être court et de concentrer sur 77 petites minutes le peu de choses que le film aura à raconter. Globalement cette petite production sans prétentions n'est pas profondément désagréable à suivre et offre même sur ses vingt dernières minutes un spectacle gore assez jouissif durant lequel les protagonistes démastiquent du zombies à coups de tricks de snowboard.

Je suis généralement plutôt un bon client pour les zombédies mais Les zombies font du ski ne se démarque pas assez des (trop) nombreux autres films du même genre. Le film de Dominik Hartl n'offre rien de bien nouveau copiant même ouvertement certaines idées au sympathiques Dance of the dead de Gregg Bishop comme quand les zombies s'arrêtent dès qu'il y-a de la musique.
Si Les zombies font du ski souffre d'un gros problème de tempo en mettant tout de même une bonne heure avant devenir un minimum jouissif à regarder, il peine surtout à être drôle ce qui est pourtant un peu la base d'une bonne zombédie. A l’exception de deux où trois gags qui pourront faire sourire le film n'est franchement pas très amusant et ce n'est pas les personnages fadasses et sans la moindre épaisseur qui aident à rentrer dans le pseudo délire du film.

Les zombies font du ski est bien moins Z que ne le laissait entrevoir sa traduction française bien stupide , le film de Dominik Hartl n'est qu'une zombédie moyenne de plus qui vient s'additionner à la masse des DTV du même genre. Loin de foncer tout schuss dans l'horreur et la gaudriole , le film est aussi laborieux qu'une longue randonnée en raquettes avec un type qui raconte des blagues pas très drôles et seul les vingt dernières minutes sauvent un peu la mise sans doute parce que l'on est heureux d'arriver au bout.