Et si c’était vrai ?
URSS, les années 1980: Mike, Victor, Boris sont parmi les quelques rockeurs de style punk subsistant dans le régime communiste d’alors. Leur message révolutionnaire pourrait nuire au pouvoir en place s’il s’expatriait, d’autant plus avec l’invasion afghane. Lorsque Natacha pénètre cet univers en épousant Mike et éprouve des sentiments pour Victor, cette relation semble fragilisée mais la musique pourrait y survivre.
Bienvenus dans l’URSS des années 1980 avec sa réprobation à toute sorte d’opposition ou de message à consonance occidentale et donc censuré. Ces jeunes conscients de braver le danger que représente leur liberté d’expression survivront-ils sur un plan musical à ce diktat?
L’on pouvait, au vu du sujet, s’attendre à un message de propagande, connaissant les accusations dont il est sujet et son assignation à résidence. Las, et c’est peut-être ce qui ferait légèrement tache vue l’absence de séquences politiques choc.
Mais en revanche, la part fictive est assez jubilatoire : un personnage fil rouge constitue une part évidente d’irréalité et les séquences dans des transports en commun, surréalistes, nous emballent littéralement. La « couleur » est également un symbole fort: le film tourné en noir et blanc comme pour illustrer cette atteinte à la liberté d’expression comporte trois séquences coloriées de toute beauté, dont une symbole de liberté.
Mais cette dernière n’est que fictive et l’ultime date soumise à la fin fait quelque peu froid dans le dos, illustrant qu’on ne peut défier un pouvoir sans prendre de risques.
À recommander...