Le film lance le défie de nous faire découvrir un écrivain dans sa faiblesse. Celle de ne pas voir l'atrocité du fascisme en pariant sur un retour à l'ordre pour finalement nous décrire son retour à la sagesse.
Tout est assez explicite et c'est donc dans la disparition des siens et l'effroi qu'un dernier élan d'humanité émergera chez Miguel de Unamuno. La plus belle scène est peut être son escapade en dehors de la ville avec son jeune ami gauchiste. Quand leur opposition se transforme en pur jouissance d'être ensemble à vivre une liberté rhétorique loin de la morgue du nihilisme franquiste. Nous faire découvrir que les turpitudes d'un intellectuel sont plus liées à sa nostalgie, ses humeurs et ses affections qu'à un travail de la raison est bien senti. Mais l'empathie n'est peut être pas la meilleure conseillère en tout. Le jeu un peu trop émotif de Karra Elejalde nous empêche de saisir la légitimité et la complexité d'un homme qui passe plus ici pour un papi gâteau national que pour un intellectuel tourmenté.
Créée
le 29 févr. 2020
Critique lue 272 fois
D'autres avis sur Lettre à Franco
Vous savez ce qu'ils font aux nôtres dans l'autre camp ? Mais nous sommes des Chrétiens. Pas mal ce Lettre à Franco, Alejandro Amenábar revient enfin avec un bon film auquel il manque la...
Par
le 23 déc. 2020
8 j'aime
2
Lettre à Franco (Mientras dure la guerra / tant que dure la guerre) de Alejandro Amenabar Le film d’Alejandro Amenabar met en scène dans le somptueux décor architectural de la ville de Salamanque et...
Par
le 1 mars 2020
7 j'aime
2
« Vous vaincrez mais ne convaincrez jamais ». Sorti de son échec Regression sous pavillon américain, Alejandro Amenábar retrouve sa terre natale avec « Lettre à Franco », qui retrace un moment...
Par
le 18 févr. 2020
7 j'aime
Du même critique
Plongé dans le quotidien d'une besogne sans fin. Cyrille et sa douce fragilité sont prit dans un monde agricole qui s'esseule et qui ne donne guère plus de place au sein de la communauté. Seul lui...
le 25 févr. 2020
5 j'aime
Suivre Lucas c'est suivre l'âge bête, celui où tout et son contraire peut sortir de sa bouche, le plus tendre comme le plus méchant. Par égoïsme, peut être mais aussi pour questionner une dernière...
le 30 nov. 2022
4 j'aime
Le sens de la tirade de comptoir et l'absurde de la série s'étouffent dans ce grand projet de saga qui n'a d'épique que le sous titre. On comprend grâce à ce désastre tout le sel de la série. Là où...
le 20 juil. 2021
4 j'aime
4
